La technologie, défi à long terme des compagnies d’assurance

La manière d’exploiter la technologie sera le principal facteur de la compétitivité des compagnies d’assurance pour les vingt prochaines années.

La maîtrise des fonctions d’assurance de base ne sera plus suffisante pour s’imposer sur le marché, selon un sondage mené par la firme Acord auprès d’acteurs de l’industrie de l’assurance du monde entier.

Si le tiers (35 %) de ces acteurs considèrent que la gestion de la relation client est présentement leur meilleur avantage concurrentiel, ils ne sont que 23 % à estimer que ce sera encore le cas en 2040.

En effet, près de la moitié des répondants (45 %) s’accordent pour dire que ce sera le levier technologique qui leur permettra de se différencier de leurs concurrents d’ici vingt ans. Mais pour l’heure, seul le quart d’entre eux (27 %) voit la technologie comme leur principal argument compétitif.

LA CYBERSECURITE D’ABORD

Le sondage d’Acord s’est donc penché sur les priorités actuelles en matière de technologie chez les acteurs de l’industrie de l’assurance, pour comprendre quels domaines étaient privilégiés dès à présent.

C’est la cybersécurité et la gestion du risque qui apparaît comme la priorité première, puisque ce domaine est pointé par 82 % des répondants comme une priorité élevée aujourd’hui, et à 81 % à l’horizon 2040.

L’analyse des données, vue comme hautement prioritaire par 72 % des répondants, sera également un élément de premier plan en 2040 selon 81 % d’entre eux.

Toujours dans le domaine technologique, la capacité des organisations à attirer, développer et fidéliser la main d’œuvre se hissera aussi au même niveau (80 %) d’ici vingt ans.

Compte-tenu de la place que la technologie prendra dans les deux décennies à venir, la distribution d’assurance par les canaux directs a de beaux jours devant elle. Mais elle ne monopolisera pas le marché.  Les conseillers garderont une place, d’autant plus qu’ils seront familiarisés, voire maîtriseront, les technologies émergentes, souligne le rapport d’Acord.

Une autre conséquence des bouleversements technologiques à venir est la place grandissante que prendront les compétiteurs non traditionnels sur le marché. Le quart des acteurs de l’industrie de l’assurance (25 %) estiment que ces concurrents alternatifs s’empareront d’une part importante des primes et des profits d’ici 2040.