Accueil Breadcrumb caret Audio et vidéo Breadcrumb caret Vidéos Dans les coulisses d’une salle des marchés – 1re partie Une employée de BMO Marchés des capitaux nous ouvre les portes. Par Alizée Calza | 5 novembre 2018 | Dernière mise à jour le 22 août 2023 4 minutes de lecture Photo : Andriy Popov / 123RF Dans cette série de deux vidéos, une employée de la salle des marchés des capitaux de la Banque de Montréal dévoile les coulisses de cet endroit dont tout le monde parle mais que peu connaissent. Si le négociateur y est l’acteur le plus célèbre, il est loin d’en être le seul intervenant et ne pourrait faire son travail sans les autres employés de cette salle. Après avoir travaillé pour une institution financière à Toronto, Lina Nouraly a intégré il y a un peu plus de deux ans l’équipe des produits structurés de la Banque de Montréal. Elle nous explique le fonctionnement de leur salle des marchés. Conseiller : Comment est structurée la salle des marchés des capitaux de la Banque de Montréal? Lina Nouraly : La salle des marchés des capitaux de la Banque de Montréal représente les trois piliers d’une salle des marchés, soit : le revenu fixe, les devises et commodités; les actions et produits structurés. Ce dernier pilier est spécifique à la salle des marchés des capitaux de la BMO. D’ailleurs, nous sommes les seuls à avoir notre propre pilier « produits structurés ». La Banque de Montréal est leader dans ce domaine. On est quand même une assez grosse équipe par rapport aux autres institutions. Dans les autres institutions bancaires, « marchés des capitaux » représente les actions et revenus fixe. Il y a des équipes de produits structurés dans les différentes banques, mais elles sont intégrées aux actions ou au revenu fixe. C : Que sont les produits structurés? LN : Les produits structurés sont des billets [placements émis par une banque] liés à des indices boursiers ou à des actions qui donnent un certain rendement en fonction de l’exposition et du sous-jacent auxquels ils sont liés. Ils vont donner une performance, donc un taux de participation à la hausse, mais celle-ci toujours contingentée sur la performance de ces sous-jacents-là. On a deux types de produits principaux : les produits à capital protégé (BCP), qui sont une alternative au produit fixe; les produits qui ne sont pas garantis [capital à risque], mais qui offrent quand même une certaine protection en cas de baisse du sous-jacent. Dépendamment du produit, les termes des billets varient entre trois ans, sept ans ou même dix ans. Il y a donc une certaine échéance et une certaine maturité liées à ces produits. Cela permet au conseiller de trouver une différente exposition ou un rendement différent. Comme tout autre produit que l’on retrouve dans un portefeuille, il y aura une portion actions, une portion revenus fixe, les fonds négociés en Bourse, etc. Nous estimons qu’il y a une portion qui devrait être attribuée aux produits structurés comme exposition au marché. C : Qu’est-ce qu’une équipe normale dans une salle des marchés des capitaux? LN : À Montréal, nous sommes environ 25 à travailler en vente et en négociation dans la salle des marchés des capitaux. On est divisés en trois équipes selon les trois piliers de la salle des marchés. Chaque pupitre [desk] compte des négociateurs [traders] et des vendeurs. Moi, je suis dans l’équipe des produits structurés. J’ai un rôle de vendeur. Je m’occupe de la distribution et du marketing des produits structurés au Québec. Ma clientèle est constituée de conseillers en placement et de gens qui travaillent en gestion de patrimoine. J’ai un territoire assez vaste. Mon collègue, qui est en charge de la distribution des produits structurés, s’occupe du même territoire, mais de différents secteurs de conseillers. L’équipe des produits structurés de Montréal ne compte pas de négociateurs, ils sont basés à Toronto. Mais on a notre chef d’équipe de vente des produits structurés. C : Que font exactement les négociateurs et les vendeurs? LN : L’intérêt principal des négociateurs est la gestion du risque. Ils mettent un prix sur les transactions que les vendeurs effectuent avec les clients. Ensuite, quand la transaction est finalisée, les négociateurs vont tenter de voir sur le marché s’il y a des occasions de revente ou de couverture [hedging], etc. C’est certain qu’il y aura des journées plus stressantes que d’autres. Le travail de vendeur repose davantage sur la relation avec les clients, la distribution des produits, les pitchs, etc., dépendamment du pilier. Pour le pilier « revenu fixe », le vendeur s’occupera des obligations et des dérivés d’obligation, et côté actions, le vendeur se chargera de la distribution des actions et des négociations en Bourse. C : Que préférez-vous faire dans votre emploi? LN : Ce que j’aime de mon emploi, et du domaine des produits structurés, c’est qu’à partir du moment où les conseillers ont une certaine attente du marché et qu’ils ont une idée de là où le marché se dirige, nous avons une solution à leur proposer. Même dans des situations où le marché est en baisse. Lorsque le marché est en baisse, cela va provoquer des occasions qui n’étaient peut-être pas présentes au moment où le marché était en hausse. L’avantage des produits structurés, c’est qu’on peut être super créatifs et proposer différentes solutions, sur différents sous-jacents et expositions du marché qui vont répondre aux attentes des conseillers et de leurs clients. Alizée Calza Alizée Calza est rédactrice en chef adjointe pour Conseiller.ca et pour Finance et Investissement. Sauvegarder Stroke 1 Imprimer Group 8 Partager LI logo