Accueil Breadcrumb caret Conseiller PME 2024, une année décisive pour les PME québécoises Elles doivent être au cœur des priorités étatiques. Par La rédaction | 11 janvier 2024 | Dernière mise à jour le 11 janvier 2024 4 minutes de lecture FG Trade / iStock Les PME québécoises devraient être au cœur des priorités étatiques, soutient la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) qui vient de publier la première édition du bilan des PME de l’année 2023. Pour dresser ce bilan, basé sur les données annualisées du Baromètre des affaires, la FCEI compare 2023 avec l’année précédente, de même qu’avec la moyenne depuis 2009. Outre un portrait du niveau de confiance, de l’état des affaires, de l’augmentation des prix et des salaires, des limites en termes de ventes et des principales pressions sur les coûts, la publication économique se penche sur les projets d’investissements des PME québécoises. UNE CONFIANCE EN CHUTE LIBRE L’année 2023 a été difficile pour les PME du Québec, selon le bilan de la FCEI. Plusieurs pressions externes ont frappé des entreprises qui n’étaient pas entièrement remises des conséquences néfastes de la pandémie. Ainsi, leur niveau de confiance annuel pour l’année 2023 s’établit à 47,8, soit le résultat le plus bas en près de 15 ans, hormis le creux historique de l’année 2020. Après une remontée à 58,3 en 2021, l’indice de confiance est en chute libre au Québec, souligne le rapport, qui rappelle que l’économie roule à plein régime avec un indicateur à 65. D’après le bilan, l’état général des affaires n’est guère mieux. De fait, 45 % des dirigeants de PME considèrent que la situation de leur entreprise est bonne, 42 % qu’elle est acceptable et 13 % qu’elle est mauvaise. DES OBSTACLES MULTIPLES La pénurie de main-d’œuvre, l’augmentation des charges et la diminution des investissements ont constitué autant d’obstacles pour les dirigeants des PME en 2023. Si les pénuries de main-d’œuvre qualifiée et non qualifiée sont moins importantes qu’en 2022, elles demeurent les deux principales raisons pour expliquer les limites en matière de ventes. À l’exception de l’agriculture, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée arrive en tête de liste pour tous les secteurs. La demande insuffisante s’accroît grandement pour l’agriculture, étant la première cause des limites de ventes pour 58 % des PME du secteur, ce qui représente un bond de 31 points de pourcentage par rapport à la moyenne historique. La demande insuffisante est aussi en hausse pour les secteurs du commerce de détail, du commerce de gros et de la fabrication. Selon le bilan, « l’impact de l’inflation et de l’augmentation des coûts d’emprunt sur les ménages, se traduisant par une baisse de consommation, frappe particulièrement de façon néfaste ces secteurs ». Finalement, les charges et les coûts ont connu en hausse importante en 2023 par rapport à la moyenne historique : charges salariales (+ 18 %), coûts d’assurance (+ 30 %), coûts des carburants et de l’énergie (+ 4 %) et coûts d’emprunt (+ 50 %). Ainsi, cette pression supplémentaire se fait ressentir sur les investissements en 2023, ceux-ci étant en baisse dans toutes les catégories, soit : la bureautique, l’outillage de fabrication, les terrains et bâtiments ainsi que les véhicules. AU CENTRE DES PRIORITÉS ÉTATIQUES Pour la FCEI, l’année 2024 doit être consacrée aux PME du Québec. Considérant ce bilan, la fédération juge que « le gouvernement ne doit pas seulement regarder dans la direction des grandes entreprises et de l’appareil public. Il est temps qu’il accorde la priorité aux petites entreprises ». Ainsi, pour aider les PME, l’organisme demande aux trois niveaux de gouvernement d’appliquer un plan en trois étapes : limiter l’augmentation des coûts; créer un environnement fiscal compétitif pour favoriser l’investissement privé; et diminuer le fardeau administratif et réglementaire pour accorder du temps aux entrepreneurs. Enfin, le gouvernement du Québec est appelé à agir pour redresser la barre. « Comme résolution pour la nouvelle année, le gouvernement du Québec doit intégrer les PME au centre de ses priorités étatiques, estime François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI. Pour ce faire, il est temps de diminuer le poids fiscal qui freine davantage les petites entreprises d’ici que dans les autres provinces canadiennes, notamment avec des taxes sur la masse salariale 30 % plus lourdes. De plus, le ministre des Finances du Québec doit mettre fin à l’injustice fiscale qui empêche les plus petites entreprises des secteurs de la construction et des services d’avoir accès au taux d’impôt réduit pour petite entreprise. Enfin, il faut à tout prix limiter les augmentations des coûts gouvernementaux. La situation des PME est loin d’être favorable, et cela se voit dans les résultats du bilan 2023. » Abonnez-vous à nos infolettres S’abonner La rédaction Sauvegarder Stroke 1 Imprimer Group 8 Partager LI logo