Catherine Jean-Beaulieu : Analyse et sensibilisation

Catherine Jean-Beaulieu, conseillère indépendante à Québec, propose des régimes d’épargne et de retraite collectifs depuis 12 ans. Elle apprécie ce volet de sa pratique pour la diversité qu’il apporte à sa gamme de services. « Ce que j’aime, c’est bien répondre aux besoins de l’entreprise — tout l’élément diagnostic —, puis aussi le volet relations avec les participants, puisque je me trouve à leur fournir de l’information et de l’éducation. »

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Visiblement passionnée par son activité, elle n’hésite pas à partager son engouement pour la planification de la retraite. Le projet de loi sur les régimes volontaires d’épargne-retraite (RVER) est d’ailleurs tombé à point pour satisfaire son enthousiasme, puisqu’il a suscité un regain d’intérêt pour les régimes d’épargne et de retraite collectifs, dit-elle.

PROFIL

NOM Catherine Jean-Beaulieu

TITRES Conseillère en placement, Patrimoine Dundee, Groupe Banque Scotia Conseillère en rentes collectives Planificatrice financière (Pl. Fin.) Gestionnaire de placements canadien (GPC) et Fellow du CSI (Institut canadien des valeurs mobilières)

LIEU Ville de Québec

ANNÉES D’EXPÉRIENCE 20

PRODUITS COLLECTIFS OFFERTS Régimes de retraite collectifs

PROFIL DES ENTREPRISES CLIENTES Entreprises de plus de 50 employés dans les secteurs industriel (pharmaceutique, hydraulique, manufacturier), automobile et du commerce de détail.

POURCENTAGE DES ACTIVITÉS DE L’ENTREPRISE QUE REPRÉSENTENT LES PRODUITS COLLECTIFS 30 %

« Le RVER est une belle porte d’entrée pour appeler un entrepreneur au sujet des rentes collectives. »

EN AVAL, LE VOLET HUMAIN

« Quand j’ai débuté ma carrière, poursuit cette native de la Vieille Capitale, je faisais de la formation pour une institution financière auprès de planificateurs financiers. J’animais différentes conférences et j’ai aussi donné des cours dans un cégep en services financiers. Tout cela faisait appel à l’amour que j’ai pour enseigner et faire évoluer les gens vers une meilleure connaissance des services financiers », raconte M^me Jean-Beaulieu.

Après avoir obtenu un baccalauréat en administration des affaires, concentration en finance, de l’Université Laval en 1993, elle commence sa carrière comme analyste en produits et concepts financiers dans un cabinet de services financiers. Elle occupe ensuite les fonctions de directrice du développement et formatrice des conseillers en placement à l’interne dans une importante institution financière pendant six ans. En 2001, elle laisse le tableau noir de côté. Elle reprend une clientèle privée et offre des régimes d’épargne et de retraite collectifs dès l’année suivante, car très vite, des clients individuels dirigeants d’entreprise lui demandent ce produit. « J’ai pris la relève d’un conseiller qui a pris sa retraite. Parallèlement, j’ai développé une clientèle d’affaires et les besoins en rentes collectives se sont présentés très rapidement. La croissance a été organique et a progressé au même rythme que le volet individuel. »

Au détour de la conversation revient sa passion pour la sensibilisation. « C’est important pour moi que les participants aient beaucoup d’information sur leur régime de retraite, souligne M^me Jean-Beaulieu. Et, depuis mes débuts dans le secteur, l’intérêt que les clients portent aux rentes collectives a énormément augmenté : j’adore ça ! » « Mon accomplissement, ce que j’adore, c’est voir l’intérêt qui a beaucoup augmenté par rapport au début, lorsque j’ai commencé à travailler avec une entreprise il y a 12 ans. On peut le voir dans le taux d’utilisation de la plateforme Internet. »

EN AMONT, LE VOLET FINANCIER

Mais en amont, le processus d’analyse des besoins de l’employeur intéresse tout autant M^me Jean-Beaulieu. Pour entamer le processus, elle explique rencontrer en même temps le contrôleur et la personne responsable des ressources humaines « pour capter autant le volet financier qu’humain ».

« En premier, c’est surtout de la cueillette d’information. Je vais ensuite analyser les besoins de l’entreprise pour établir un diagnostic sur le régime qui convient le mieux, par rapport aux objectifs de l’entreprise dans son offre de régime de retraite, la rétention de la main-d’œuvre, par exemple, explique la conseillère. Par la suite, je procède à une analyse des fournisseurs auxquels j’ai accès, principalement des assureurs, et je vais évaluer des facteurs quantitatifs, les frais de gestion, la compétitivité des portefeuilles, la relation rendement-risque des placements, ainsi que des facteurs qualitatifs, comme la flexibilité de la plateforme des fonds, un excellent service à la clientèle pour les participants qui auront des questions, la plateforme Internet. »

SYNERGIE ET DIVERSITÉ

Au final, les régimes d’épargne et de retraite collectifs ajoutent une dose de diversité dans la pratique, mais sont complémentaires pour les clients chefs d’entreprise. À ce titre, le projet de loi des RVER permet d’aborder facilement le sujet, souligne Catherine Jean-Beaulieu. « Le RVER est une belle porte d’entrée pour appeler un entrepreneur au sujet des rentes collectives. »

Pour dénicher de nouveaux clients, M^me Jean-Beaulieu se fie toutefois plus au bouche-à-oreille. « Ça fonctionne principalement par référence, dit-elle. Soit je travaille déjà avec eux pour leurs placements personnels ou ce sont des références d’autres entreprises. Mais je reste à l’affût des besoins des entreprises pour proposer mes services. »