Employés en santé, entreprise en santé :
investir dans des programmes de mieux-être, c’est payant

6 novembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les sommes que les clients investissent dans les programmes de santé et de mieux-être peuvent leur rapporter plus qu’ils ne le pensent. D’une part, une étude menée en 2012 par l’International Foundation of Employee Benefit Plans (IFEBP) révèle que seulement 20 % des sociétés ayant de tels programmes font un suivi des résultats. De l’autre, 85 % de celles qui ont analysé le rendement du capital investi ont réalisé des économies, avec un rendement moyen de 2,50 $ par dollar dépensé.

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Cependant, Eric Pfeiffer, conseiller principal, Santé et mieux-être à la Standard Life, rappelle que le contrôle des coûts n’est qu’un des critères de réussite d’un programme. « D’autres indicateurs, comme l’amélioration de la santé des employés, l’accroissement de la productivité, de la motivation et de la satisfaction des employés sont tout aussi importants », affirme-t-il.

L’idée d’adopter un « programme » de mieux-être peut effrayer les employeurs. Dans ces cas, M. Pfeiffer suggère à ses clients de d’abord mettre en œuvre des initiatives de promotion de la santé modestes et peu coûteuses, puis d’étoffer et d’allouer du budget au fur et à mesure. Au départ, on pourrait ainsi offrir des fruits frais au lieu de beignes ou viennoiseries lors des réunions, proposer des options de travail souples, encourager les gens à ne pas prendre l’ascenseur en veillant à ce que les escaliers soient accessibles.

Par ailleurs, les employeurs devraient se prévaloir des ressources gratuites, comme les services souvent sous-utilisés des programmes d’aide aux employés et des organismes sérieux comme la Fondation des maladies du cœur. « De plus, les promoteurs et les participants des régimes trouveront une abondance de produits gratuits dans notre centre en ligne de santé et mieux-être », affirme-t-il.

Les programmes ponctuels peuvent favoriser l’instauration d’une culture du mieux-être, mais M. Pfeiffer croit que les entreprises bénéficieraient d’une stratégie d’ensemble. « Une approche plus systématique peut aider les employeurs à concentrer leurs ressources limitées sur les besoins réels des employés, entraînant de véritables économies et des changements de comportement durables », souligne-t-il.

S’il y a eu huit demandes de règlement ou plus sur un an, les conseillers peuvent suggérer aux employeurs d’évaluer les données des régimes d’assurance santé collectifs sur plusieurs années, incluant le coût de l’assurance médicaments, des garanties paramédicales et de l’invalidité de courte et de longue durée. Cette analyse fera ressortir des tendances, comme une forte incidence de demandes de règlement pour diabète ou maladie mentale, qui peuvent faire partie d’une analyse des besoins.

L’étape suivante pour les conseillers : encourager les employeurs à proposer à leur personnel une évaluation des risques pour la santé. La Standard Life offre une telle évaluation en ligne aux employeurs. Les employés obtiennent des résultats de tests personnalisés et ont accès à une bibliothèque sur la santé et les médicaments et à des ressources médicales canadiennes sur un portail web. Moyennant des frais supplémentaires, les employés peuvent communiquer avec un coach en santé et passer en revue leurs résultats au téléphone. Le coach peut les aider à établir et atteindre des objectifs de santé personnels. En outre, les employeurs comptant plus de 10 participants ont accès aux données agrégées de l’évaluation.

Les conseillers peuvent aussi donner des détails sur des programmes de mieux-être fructueux comme celui de la Standard Life. Depuis des années, la Standard Life offre des centres d’entraînement sur les lieux de travail, des semaines de la santé et un soutien aux équipes participant au Global Corporate Challenge. Avec l’approbation de la haute direction, un programme complet de santé et de mieux-être a été lancé à l’échelle de l’entreprise en janvier 2013.

Hélène Thibault, directrice, Rémunération globale de la société, affirme que les employés ont réagi avec beaucoup d’enthousiasme au lancement du programme : « Ils nous remercient et sentent que l’entreprise se soucie d’eux. » Un des objectifs de la société est de développer une programmation qui respecte la norme Entreprise en santé du Québec – BNQ. Ce programme de certification vérifie les habitudes de santé des employés, l’équilibre travail/vie personnelle, le milieu de travail et les pratiques de gestion.

Enfin, la Standard Life travaille avec l’Université du Québec à Montréal (UQAM) pour développer des critères rigoureux de mesure du rendement des capitaux investis au cours des trois prochaines années.