Le plan d’affaires en période précaire et de vive concurrence

Les entrepreneurs reconnaissent l’importance d’un plan d’affaires en période précaire, révèle un sondage réalisé auprès de propriétaires de petites entreprises canadiennes par Ownr, une société de RBCx.

UN CHANGEMENT DE PERCEPTION

En effet, si l’élaboration d’un plan d’affaires n’a pas toujours été l’une des principales priorités des entrepreneurs, le sondage conduit par Ownr, une plateforme de gestion juridique pour les petites entreprises, montre un changement quant à la perception de l’utilité de celui-ci comme facteur de réussite.

Dans un contexte caractérisé par des transformations du marché et l’intensification de la concurrence ces dernières années, 58,7 % des entrepreneurs ont dit comprendre le rôle du plan d’affaires et son importance croissante, indique le sondage.

DES OBSTACLES À SURMONTER

Cela dit, 67 % des répondants admettent que la rédaction des sections portant sur la planification financière et les prévisions de trésorerie constitue un obstacle difficile à surmonter.

Qu’il s’agisse d’un manque de connaissances, d’expérience ou de ressources, ces difficultés ont souvent pour effet d’empêcher des entrepreneurs d’achever leur plan d’affaires, ou même d’en amorcer la rédaction, souligne Ownr.

Par conséquent, seulement 26,8 % ont pu se servir de leur plan d’affaires comme d’un outil efficace pour tirer avantage de possibilités de financement.

AVANT OU APRÈS ?

D’après le sondage, de nombreux entrepreneurs préfèrent entamer leurs activités avant d’élaborer un plan d’affaires.

En fait, les entrepreneurs se divisaient en deux groupes, soit ceux qui avaient un plan d’affaires ou qui jugeaient ce document nécessaire pour démarrer une entreprise, et les autres.

Parmi les répondants, 54,3 % avaient lancé leur entreprise sans avoir un plan d’affaires, alors que 45,7 % avaient rédigé un tel plan.

Les entrepreneurs qui avaient démarré leur entreprise sans avoir un plan d’affaires ont mentionné comme principales raisons :

• Le fait qu’ils n’auraient pas su par où commencer (34,1 %).
• Qu’ils avaient cru qu’il serait assez simple de mettre leur idée commerciale en pratique (33,5 %).
• Et qu’ils n’avaient pas pensé qu’un tel plan était nécessaire pour un entrepreneur solo (30,1 %).

DES MÉTHODES DIFFÉRENTES

Par ailleurs, chez les répondants détenant un plan d’affaires :

• 28,7 % l’avaient créé au moyen d’un tableur électronique traditionnel.
• 19,5 % s’étaient fiés à leur intuition et à des méthodes informelles.
• 6,8 % s’étaient servis d’un modèle de planification.

DES ATOUTS À CONSIDÉRER

Même si l’exercice exige un effort ciblé et proactif de la part d’entrepreneurs déjà très occupés, 77,7 % des répondants ont indiqué que leur plan d’affaires leur permettait de percevoir avec plus de clarté l’orientation de leur entreprise et les aidait à demeurer centrés sur les priorités.

En outre, 45,4 % estiment qu’il renforçait leur capacité de prendre des décisions d’affaires judicieuses.

Parmi ceux qui étaient davantage centrés sur la planification des affaires au cours des dernières années, 65,6 % étaient motivés par un fort désir de parvenir à un niveau de croissance et de compétitivité durable à long terme dans un marché en évolution rapide.

Le sondage a été mené en ligne du 2 au 12 avril 2024 auprès de 922 participants du Canada répertoriés comme clients d’Ownr. Tous les répondants ont indiqué avoir démarré leur entreprise.