L’incertitude économique freine la transition écologique des entreprises

Le ralentissement de l’économie pousse des entreprises à repousser leurs efforts en matière de transition écologique, révèle un sondage mené par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) en collaboration avec Léger.

Même si une majorité d’entreprises (87 %) reconnaît l’importance de mener une transition verte, plus du tiers (35 %) mettent leurs projets sur la glace ou en retardent la mise en œuvre.

Les résultats du sondage montrent également que 52 % des entreprises intègrent déjà des facteurs environnementaux dans leur stratégie. Bon nombre d’entre elles ont des équipes à l’interne pour mener la démarche avec à leur tête un responsable qui est imputable.

« C’est un chiffre encourageant, qui doit être tempéré par les disparités importantes entre les grandes entreprises (74 %) et les PME (46 %). Cet écart confirme que la mise en place de politiques durables dépend essentiellement des ressources disponibles pour les entreprises », souligne Michel Leblanc, président de la CCMM.

En effet, chez celles qui n’ont pas encore franchi le pas, près du tiers (31 %) identifie le manque de ressources financières et humaines comme obstacle majeur pour passer à l’action.

Il y a un besoin d’accompagnement à combler, selon Michel Blanc. C’est pourquoi la CCMM a lancé en partenariat avec la BMO le programme « convertgence ». Ce dernier propose des solutions d’accompagnement qui tiennent compte de la réalité diverse des entreprises montréalaises.

« Les entreprises sont déterminées à se lancer dans la transition verte, mais elles ont besoin de soutien et de prévisibilité pour s’engager. Les gouvernements ont leur rôle à jouer, mais le milieu des affaires doit aussi faire sa part dans le partage de bonnes pratiques et l’échange d’idées pour avancer », explique Michel Leblanc.

Un effort collectif permettra d’accélérer la transition et la décarbonation de l’économie, mais aussi de capitaliser sur les opportunités économiques qu’elle présente, assure Grégoire Baillargeon, président de BMO Québec et vice-président du conseil de BMO Marchés des capitaux.