L’indice de confiance des PME chute

Par La rédaction | 6 mai 2024 | Dernière mise à jour le 3 mai 2024
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Un propriétaire inquiet dans sa petite entreprise
FG Trade / iStock

L’indice de confiance des PME sur 12 mois a baissé de 5,4 points pour s’établir à 47,5, révèle le Baromètre des affairesMD de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Il s’agit de la deuxième chute consécutive pour cet indicateur.

La plupart des provinces ont enregistré une baisse ou sont restées stables. Les baisses les plus marquées ont été observées en Ontario (-6,7) et en Saskatchewan (-7,0).

« Les propriétaires de PME essaient de se relever, mais les tuiles n’arrêtent pas de leur tomber sur la tête. L’augmentation de la taxe carbone le 1er avril, les hausses du salaire minimum dans certaines provinces et la persistance de l’insuffisance de la demande ont miné leur confiance pour la prochaine année », explique Andreea Bourgeois, directrice de l’économie à la FCEI.

Alors que normalement à ce moment-ci de l’année les entreprises lancent leur processus d’embauche en vue de la saison estivale, cette année, les plans d’embauche de personnel à temps plein des PME sont plutôt faibles. Seuls 16 % des PME prévoient de faire des embauches au cours des quatre prochains mois et 11 % prévoient, au contraire, de réduire leurs effectifs.

Les plans moyens de hausse des prix et des salaires des PME ont également augmenté, s’établissant respectivement à 3,2 % et 2,9 %.

« En ce qui concerne les plans moyens de hausse des prix pour les 12 prochains mois, la hausse de 0,5 % en un mois est préoccupante. Bien qu’un mois ne nous permette pas d’établir une tendance, il révèle que de nombreux propriétaires d’entreprise traversent une passe difficile actuellement. Avec la récente augmentation des charges salariales et les coûts salariaux élevés touchant, encore une fois, un pourcentage record (68 %) d’entreprises, il n’est pas étonnant qu’elles soient moins susceptibles d’embaucher et qu’elles prévoient d’augmenter leurs prix. La récente hausse de la taxe carbone pourrait aussi forcer certaines d’entre elles à refiler la facture aux consommateurs », poursuit Andreea Bourgeois.

Le principal obstacle aux ventes ou à l’augmentation de la production de plus de la moitié (52 %) des PME est l’insuffisance de la demande qui est à la hausse depuis le deuxième trimestre de 2023. Cette insuffisance de la demande a atteint un sommet depuis la pandémie et touche la moitié des PME, si l’on en croit la dernière édition du rapport « Perspectives trimestrielles des PME ».

Sans compter le coût élevé des assurances qui représente un défi pour 72 % des entreprises.

« La situation n’est pas très réjouissante pour bien des PME ce mois-ci. Si la politique restrictive de la Banque du Canada contribue à calmer l’inflation, elle nuit à la capacité des entreprises d’exercer leurs activités et d’être concurrentielles », conclut Andreea Bourgeois.

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La rédaction