À la croisée des chemins : croître ou prendre du recul?

Par La rédaction | 13 novembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Lorsqu’une entreprise connaît du succès, deux options s’offrent aux entrepreneurs : continuer à croître, ou conserver les acquis et consolider l’entreprise. Voici quelques éléments dont il faut tenir compte pour les guider dans cette décision.

Alors que l’entrepreneur voit son entreprise prendre de la maturité et connaître un certain succès, il avance en âge. Vient alors la question de savoir s’il faut continuer sur la pente ascendante de la croissance ou plutôt commencer à regarder ailleurs. Certains entrepreneurs, dès qu’ils dégagent un revenu suffisant de leur entreprise, en profitent pour s’attaquer à d’autres projets, qu’ils soient personnels ou professionnels.

Et selon ce qu’il décidera, son conseiller devra adapter ses conseils en conséquence, peut-on lire dans la dernière livraison du Journal of Financial Planning.

Pour être en mesure de bien conseiller son client, encore faut-il connaître les facteurs du succès d’un entrepreneur – et surtout, il faut bien connaître l’entrepreneur lui-même.

Ceux-ci se subdivisent en facteurs personnels et commerciaux. Les objectifs du client quant à son entreprise, ses habilités managériales, stratégiques et opérationnelles sont les facteurs personnels qui doivent être pris en compte dans la décision de poursuivre la croissance ou de plutôt réduire la vitesse de croisière.

Les ressources financières, les ressources humaines, les parts de marchés et la pénétration de l’entreprise, ainsi que les infrastructures (système, immobilisation, etc.) auxquels le propriétaire a accès constituent les facteurs commerciaux.

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L’importance de chacun des facteurs est fonction du niveau atteint par l’entreprise : dans les premiers pas, c’est davantage la fibre entrepreneuriale et les ressources financières qui sont sollicitées; alors que l’entreprise est bien établie, c’est davantage de vision stratégique dont il est question.

Qu’on veuille croître ou prendre une pause, il faut que l’entreprise génère suffisamment de revenus pour financer l’une ou l’autre des décisions.

Si l’entrepreneur décide de mettre la croissance sur la glace, plutôt que de la poursuivre, il faut que les bonnes personnes et que les bons processus soient mis en place : à moins d’une malchance, l’entreprise peut rester stable indéfiniment, pour ensuite être vendue ou relancée sur la voie de la croissance.

Le Journal of Financial Planning remarque cependant que plusieurs entrepreneurs à la tête d’une belle petite franchise florissante, par exemple, se désinvestissent lentement mais sûrement de leur entreprise afin de se consacrer davantage à des projets personnels. La croissance n’est alors plus l’objectif principal.

Dans ces situations, d’autres considérations entrent en jeu, considérations que le conseiller doit être à même d’identifier chez son client.

Par exemple, veut-il travailler indéfiniment et conserver la propriété de la franchise, sans la faire croître? Parce que le choix doit être financé, il faut alors tenir compte de l’impact qu’une perte de clientèle pourrait avoir sur les revenus de l’entrepreneur, et prévoir des scénarios qui permettront de pallier cette baisse.

Dans ce cas, la planification financière doit prévoir des revenus stables, voire à la baisse.

À l’opposé, s’il s’agit plutôt pour le propriétaire de continuer à faire croître sa franchise, il faut qu’il fasse le point sur ses capacités à relever le défi : recruter de nouveau dans un marché déjà bien occupé peut relever de l’exploit, un exploit qui n’est pas à la portée de tous.

Il faudra alors que le propriétaire s’assure d’avoir accès à un financement avantageux, qu’il continue d’entretenir sa fibre entrepreneuriale et, surtout, qu’il fasse le pont entre ses besoins personnels et ceux de son entreprise.

Et c’est sur vous qu’il doit pouvoir compter pour relever tous ces défis.

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La rédaction