500 M$ pour le secteur manufacturier « innovant »

Les entreprises manufacturières québécoises qui misent sur l’innovation pour assurer leur croissance pourront profiter d’un soutien financier du gouvernement provincial.

La ministre de l’Économie, Dominique Anglade, a annoncé que Québec allait consacrer à l’innovation dans le secteur manufacturier 500 M$ sur trois ans. Cette somme sera puisée dans les fonds propres d’Investissement Québec et du Fonds de développement économique.

Selon la ministre, le secteur manufacturier innovant est constitué d’entreprises qui accordent une place de choix à la robotisation, à l’automatisation et à l’essor des technologies.

«Le secteur manufacturier représente 14% du PIB et constitue un secteur clé dans l’économie de toutes les régions du Québec. Depuis mon entrée en poste, j’ai eu l’occasion de consulter de nombreux acteurs du milieu et il s’en dégage un constat clair : nous devons soutenir de manière systématique l’innovation au sein de ce secteur fort important de l’économie québécoise», a déclaré Dominique Anglade, qui n’a toutefois pas été en mesure de donner des objectifs chiffrés en matière de création d’emplois, rapporte Radio-Canada.

Cette mesure de soutien fait partie d’une stratégie économique en trois volets présentée jeudi dernier et issue des plans stratégiques d’Investissement Québec, du ministère de l’Économie et du Centre de recherche industrielle du Québec.

LA FCEI OPTIMISTE

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) a accueilli favorablement les différentes mesures annoncées par Québec en faveur du secteur manufacturier, plus particulièrement des PME.

«Il est important de donner un coup de pouce à nos manufacturiers pour qu’ils puissent profiter pleinement du contexte économique favorable lié notamment au rythme de croissance de l’économie américaine, à la faiblesse du dollar canadien, aux prix avantageux de l’énergie et au potentiel des nouveaux accords de libre-échange. On sait que le Québec a de nombreux défis à relever pour accroître sa compétitivité et sa productivité dans ce secteur», a affirmé Martine Hébert, vice-présidente principale de la FCEI.

L’organisme souligne toutefois que les industries autres que primaires et manufacturières, qui ont généré 86% de l’emploi en 2015 et ont contribué à 83% du PIB en 2014, méritent elles aussi d’être soutenues par le gouvernement. À cet égard, la FCEI s’est dite heureuse de constater que le plan stratégique d’Investissement Québec porte une attention particulière à certains segments du commerce de détail.

«C’est un secteur qui vit des transformations importantes et il est clair que les acteurs de cette industrie ont besoin d’un coup de main pour faire face notamment au virage numérique», soutient Martine Hébert.

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