Changement dans la propriété des entreprises

Par La rédaction | 9 décembre 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La transition a été le mot d’ordre de la plupart des propriétaires d’entreprises familiales canadiennes, et ce, en raison de la nouvelle réalité numérique de l’économie, constate KPMG grâce à un nouveau sondage.

Ainsi, 78 % des propriétaires de telles entreprises ont élaboré un plan de relève ou prévoient de céder les rênes de l’entreprise familiale à la prochaine génération d’ici trois ans.

« Nous assistons à un changement démographique : la propriété d’entreprises familiales passe à une jeune génération de leaders en raison d’une dépendance accrue aux technologies numériques découlant de la pandémie, commente Yannick Archambault, leader national du Bureau de gestion familiale de KPMG au Canada. La technologie change radicalement la façon dont les entreprises exercent leurs activités et les leaders actuels se tournent de plus en plus vers la prochaine génération pour mener à bien les projets. »

La grande majorité des propriétaires actuels, soit sept sur dix, estime ainsi qu’une nouvelle génération de dirigeants sera plus à même de mener leur entreprise vers la réussite.

« Les pressions croissantes liées à la récession pourraient accélérer davantage le rythme de cette transition à mesure que les entreprises familiales s’adapteront aux nouvelles réalités économiques, continue Yannick Archambault. De nombreux nouveaux leaders adoptent un état d’esprit de développement. Ils ont tendance à posséder une connaissance plus approfondie des nouvelles technologies et innovations et à être prêts à intégrer les facteurs sociaux et environnementaux dans la planification des activités afin de rendre leur entreprise plus résiliente et plus durable. »

Toutefois, en raison du manque de plans de relève ou du manque d’intérêt de la part de la prochaine génération, 26 % des sondés pensent qu’ils devraient vendre leur entreprise d’ici les trois prochaines années. Cette vente pourrait notamment aider les propriétaires à financer leur régime de retraite, tout en libérant leur famille de l’entreprise.

DES OCCASIONS DE CROISSANCE

Malgré le contexte de ralentissement économique, plusieurs entrepreneurs entrevoient des occasions de croissance. C’est pourquoi 71 % d’entre eux comptent mobiliser des capitaux, 59 % envisagent quant à eux d’acquérir une nouvelle entreprise au cours des trois prochaines années et 64 % songent à étendre leurs activités à l’extérieur du Canada.

« Les entreprises familiales qui affichent un bilan solide, qui disposent de fonds ou d’un accès aux capitaux pourraient envisager de faire des acquisitions à des prix plus avantageux, ou de faire les investissements nécessaires pour soutenir la croissance interne et les placements, explique Dino Infanti, leader national de KPMG Entreprise Fiscalité, KPMG au Canada. Cela peut se traduire par de nouvelles occasions intéressantes pour les entreprises familiales de mettre à profit leurs forces existantes et émergentes pour favoriser la diversité, générer de la richesse et créer des emplois. »

L’ESG, PAS OUBLIEE

 

Le sondage de KPMG prouve que les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont maintenant au centre des préoccupations. En effet, 70 des entreprises familiales confient posséder une stratégie en matière de facteurs ESG et 69 % estiment que ces programmes ont une incidence positive sur leurs résultats financiers.

La nouvelle génération n’est pas étrangère à cet état de fait, puisque 66 % des répondants assurent que leur volonté d’augmenter leurs engagements en matière d’ESG provient de la relève.

Le sondage de KPMG a été mené grâce à la plateforme en ligne Methodify du Schelsinger Group, auprès des propriétaires d’entreprises et des décideurs membres de la haute direction de 503 PME canadiennes du 16 août au 1er septembre.