Desjardins gonfle son aide aux PME

Desjardins Capital compte augmenter de 60 % ses investissements en appui aux PME en 2019, soit un montant de 350 M$.  Elle estime également qu’elle pourra investir encore 50 millions de plus l’année d’après.

« Les échanges d’actions nous permettent de réinvestir plus de capitaux dans le développement économique et d’accélérer la cadence de nos investissements en appui aux PME dans toutes les régions du Québec, affirme Luc Ménard, chef de l’exploitation de Desjardins Capital, le gestionnaire de Capital régional et coopératif Desjardins (CRCD), dans un communiqué. En effet, nous comptons investir 350 M$ en 2019, comparativement à 220 M$ en 2018, soit une hausse de 60 %. »

« Nous avons la volonté d’augmenter nos investissements [individuels] dans les entreprises jusqu’à 20 millions, 30 millions et même plus parce que nous avons de la capacité additionnelle », déclare Guy Cormier, président du Mouvement Desjardins, à La Presse.

Desjardins Capital vient ainsi d’investir 20 millions de dollars dans Fruit d’Or, une entreprise de Villeroy, devenant actionnaire minoritaire de l’entreprise. Cet investissement permettra de soutenir la croissance en Amérique du Nord de l’entreprise connue comme étant un leader canadien de la transformation de canneberges biologiques.

NOUVELLES SOURCES DE CAPITAUX

En plus de Fruit d’Or, une douzaine d’entreprises et coopératives bénéficient d’investissements allant de 20 M$ à 40 M$ de la part de Desjardins Capital. Depuis l’an passé, la filiale d’investissement de Desjardins profite de nouvelles sources de capitaux qui lui permettent d’augmenter le nombre de ses engagements dans les entreprises.

En plus de bénéficier de l’argent provenant des actionnaires du fonds d’investissement fiscalisé CRCD, Desjardins Capital s’approvisionne également auprès du Fonds Transatlantique.

Issu d’un partenariat stratégique entre Desjardins Capital et le Groupe Siparex, une société spécialisée dans le capital investissement en France, ce fonds lancé en septembre 2018 a pour but de financer le développement des entreprises sur les continents européen et nord-américain.

La première PME québécoise à avoir profité de ce fonds est Solotech, une entreprise spécialisée dans les technologies audiovisuelles et le divertissement. Elle a ainsi bénéficié d’un investissement de 3 M$ qui lui a permis de réaliser une acquisition au Royaume-Uni.

Par ailleurs, il est intéressant de savoir que les trois quarts des investissements réalisés par Desjardins Capital, selon ce que Guy Cormier a confié au journal La Presse, ont été faits dans des entreprises installées en dehors de Montréal et de Québec.