La dette des ménages atteint un nouveau sommet

17 décembre 2014 | Dernière mise à jour le 17 décembre 2014
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L’endettement des Canadiens a augmenté plus rapidement que leur revenu disponible au troisième trimestre, selon les données publiées lundi par Statistique Canada.

Celui-ci s’est établi à 162,6 % du revenu disponible au cours de ces trois mois, comparativement à 161,5 % pour la même période l’an dernier.

Autrement dit, au 30 septembre, chaque Canadien devait environ 1,63 $ pour chaque dollar de son revenu. La majeure partie de cette hausse (75 %) est due à la dette hypothécaire, qui a progressé de 1,8 %, contre 0,9 % pour le crédit à la consommation, par rapport au deuxième trimestre.

1 805 milliards de dettes

La dette totale des ménages, qui inclut le crédit à la consommation, les hypothèques et les autres emprunts, a grimpé de 27,1 milliards de dollars (+1,5 %), par rapport au trimestre précédent, pour s’établir à 1 805 milliards.

De son côté, le ratio du service de la dette, c’est-à-dire les intérêts versés sur les emprunts hypothécaires et non hypothécaires divisés par le revenu disponible des ménages, a reculé à 6,88 %, soit un « creux historique », d’après l’agence fédérale.

Tant le ratio du service de la dette hypothécaire que celui de la dette du crédit à la consommation ont reculé au cours du trimestre.

Taux d’intérêt très bas

Enfin, la valeur nette des ménages s’est accrue de 1,3 %, après avoir progressé de 2,2 % au trimestre précédent. Par habitant, elle s’est établie à 232 200 dollars, comparativement à 227 000 dollars au trimestre précédent.

La situation actuelle ne cause pas trop de problème « pour l’instant », estime Desjardins. En effet, « en dépit d’un niveau de dette très élevé, le maintien de taux d’intérêt très bas fait en sorte que les intérêts versés sur les emprunts hypothécaires et non hypothécaires n’ont jamais été aussi faibles par rapport au revenu disponible en près de 25 ans ».

Les sommes consacrées au remboursement de capital sont évidemment plus importantes, poursuit le Mouvement, mais les obligations financières des ménages « demeurent globalement sous contrôle ».

« Risque sur la stabilité financière »

Selon Desjardins, les inquiétudes de la Banque du Canada, du ministère des Finances et d’autres observateurs proviennent plutôt de « l’impact potentiel d’une éventuelle hausse des taux d’intérêt sur les obligations financières des ménages ».

Pour mémoire, rappelons que les autorités monétaires ont récemment mentionné que « les déséquilibres dans le secteur des ménages font peser un risque important sur la stabilité financière ».