La génération Y est-elle si différente au travail?

Les employés de la génération Y ne sont pas si différents en matière d’environnement de travail. À l’instar de ceux des générations précédentes (53 %), ils préfèrent la communication en personne (43 %), selon le rapport L’avenir du travail, publié par Deloitte. D’autres statistiques viennent appuyer un constat situant la différence non pas dans les attitudes fondamentales de travail, mais dans les méthodes et pratiques.

Comment interagissent les travailleurs de chaque génération? Comment la communication s’établit-elle en milieu de travail? Pour répondre à ces questions, 502 travailleurs canadiens et 493 employés de Deloitte ont été interrogés. Les résultats ont de quoi surprendre, principalement par leur absence d’écarts importants.

Si les Y préfèrent le face à face, 48 % d’entre eux privilégient également les moyens de communication virtuels, soit un taux supérieur à celui de 37 % recensé parmi les autres catégories d’âge, selon le sondage.

La vision du travail semble être similaire pour les deux catégories, alors que 70 % des Y et 76 % des autres cohortes perçoivent la création de valeur dans leur organisation comme un aspect important de leur activité professionnelle.

Le télétravail, pourtant en hausse importante, ne serait pas une condition sine qua non, mais doit figurer à titre de possibilité, « en cas de besoin ». En fait, selon l’étude, 9 personnes sur 10 préfèrent le travail au bureau, là où la génération Y passe d’ailleurs 88 % de son temps de travail, par rapport à 92 % pour les autres cohortes.

Plus précisément, 50 % des Y sondés ont déclaré ne jamais avoir recours au télétravail, contre 49 % pour les autres générations.

Courtoisie : Deloitte

QUAND LE RELATIONNEL ASSURE LE PROFESSIONNEL 

Un environnement de travail aménagé pour offrir de la flexibilité en matière de travail, une qualité relationnelle et un accès aux technologies aurait tout pour assurer un climat de travail sain, selon le document.

On peut y lire que cette stratégie d’aménagement vise à satisfaire les attentes des employés (62 % des Y, 59 % des autres cohortes) qui « se sentent ouverts et proches de leurs collègues », et qui désirent évoluer dans un milieu de travail permettant une bonne interaction avec ceux-ci (près de 66 %).

Ces résultats bousculeraient les idées reçues en matière de stratégies de gestion des ressources humaines. « L’idée que les travailleurs de la génération Y sont différents des autres générations a été infirmée, a déclaré Pascal Occean, associé de la Consultation chez Deloitte. Les organisations devront revoir la façon dont elles gèrent leurs employés de toutes les générations. »