La reprise du secteur manufacturier se poursuit

Le secteur manufacturier canadien prend tranquillement du mieux, mais un ralentissement de la croissance des nouvelles commandes et une baisse des exportations pourrait mettre fin à cette embellie.

L’indice mensuel PMI RBC du secteur manufacturier canadien s’est établi à 52,1 en mai, en léger recul par rapport à avril (52,2). Un indice supérieur à 50,0 indique une amélioration globale de la conjoncture dans le secteur manufacturier canadien (hausse des volumes de production, des nouvelles commandes et de l’emploi au cours du mois, alors qu’un indice inférieur à 50,0 indique au contraire une baisse globale.

Les volumes de production ont enregistré leur plus forte croissance depuis juin 2015. La moyenne provisoire de l’indice pour le deuxième trimestre signale en outre la plus forte croissance trimestrielle du secteur depuis le quatrième trimestre de 2014. De toutes les provinces canadiennes, c’est le Québec qui a affiché la plus forte croissance de la production en mai, le taux d’expansion ayant atteint un sommet de 21 mois.

« Les récentes données reflètent les résultats contrastés du secteur manufacturier en mai. La production et les nouvelles commandes sont en hausse, mais le repli des ventes à l’exportation suscite des doutes quant à la réussite de la transition vers une croissance davantage axée sur les exportations », a déclaré Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef à RBC.

LA CRÉATION D’EMPLOIS RALENTIT

L’enquête signale un léger ralentissement de la croissance des nouvelles commandes et de l’emploi. Le taux de création d’emploi a en effet fléchi comparativement au sommet de 16 mois enregistré en avril dernier. Malgré ce ralentissement, les entreprises du secteur ont tout de même renforcé leur effectif pour un troisième mois consécutif en mai.

On observe par ailleurs des signes de tension sur les marges opérationnelles des entreprises, l’inflation des prix des intrants s’étant accélérée tandis que les prix de vente sont restés globalement stables par rapport au mois dernier.

Selon les entreprises interrogées, si la mise sur le marché de nouveaux produits et une amélioration progressive de l’environnement économique ont soutenu les ventes de produits manufacturés en mai, la faiblesse des dépenses d’investissement de la part des clients et la prudence dont ces derniers font preuve dans la gestion de leurs stocks ont toutefois continué à freiner la croissance.

La hausse du volume global des nouvelles commandes a également été ralentie par une très légère baisse des exportations, la première depuis octobre 2015.

L’Indice PMI RBC repose sur les données compilées à partir des réponses aux questionnaires mensuels envoyés aux directeurs d’achats de plus de 400 entreprises de l’industrie manufacturière canadienne.

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