La retraite des propriétaires de PME sera un lourd fardeau pour l’économie

Par Simeon Goldstein | 21 novembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La transition vers la retraite des propriétaires de petites et moyennes entreprises entraînera un changement de mains de 1,9 billion de dollars en actifs commerciaux au cours des cinq prochaines années.

Selon un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC, il s’agit d’un phénomène qui pourrait faire peser un lourd fardeau sur l’économie canadienne.

CIBC note que 310 000 propriétaires, représentant près de 30 % des PME au Canada, vendront leurs actifs ou transféreront le contrôle de leurs entreprises d’ici cinq ans.

Selon Benjamin Tal, économiste en chef adjoint à la Banque CIBC, le défi consiste à faire en sorte que les propriétaires de PME portent leur attention vers la relève générationnelle.

Dans le cas des PME, il s’agit généralement d’une question qui est trop souvent abordée seulement dans les situations d’urgence, comme le décès ou la maladie d’un propriétaire ou d’un associé ou lorsque un nouveau partenaire est nécessaire à la suite d’un manque de liquidités.

Près de 60 % des propriétaires d’entreprise âgés de 55 à 64 ans n’ont pas encore commencé à discuter de leurs plans de départ avec les membres de leurs famille ou leurs partenaires d’affaires, selon la Banque CIBC.

« La plupart du temps, le fait d’avoir du mal à s’entendre sur un plan de relève bien défini est le signe de problèmes plus profonds, comme l’absence d’un plan d’affaires », déclare M. Tal.

« Les conséquences pour l’entreprise ne sont pas négligeables. En plus de mettre l’entreprise en danger en éloignant les successeurs et acheteurs potentiels, cette situation peut faire en sorte que les propriétaires perdent leurs objectifs de vue, causant ainsi des inefficiences et des pertes de bénéfices.

Les propriétaires peuvent avoir du mal à réaliser la pleine valeur de leur entreprise, et l’obtention d’un financement à long terme peut être difficile, compromettant ainsi davantage le potentiel de croissance de l’organisation.

Pour planifier adéquatement la relève, il faut du temps et souvent des années, pas seulement des jours ou des mois. »

Simeon Goldstein