Accueil Breadcrumb caret Conseiller PME Breadcrumb caret Nouvelles L’assurance-emploi obligatoire pour les travailleurs autonomes fait du bruit Les chefs de PME sont majoritairement contre l’idée. Par La rédaction | 10 mars 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023 2 minutes de lecture Fâché, plainte, mécontent La grande majorité des chefs de PME (89 %) sont contre l’idée de rendre obligatoire l’assurance-emploi (AE) pour les travailleurs autonomes, révèle un sondage récent de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Ce sondage a été fait après que le gouvernement ait signalé son intention d’entreprendre une refonte majeure du régime d’assurance-emploi en élargissant notamment la couverture aux travailleurs autonomes. Pour la FCEI, le moment est très mal choisi pour proposer une telle réforme. Les membres de la fédération estiment ainsi qu’avant de prendre une telle décision, il serait bon de consulter employés et employeurs, soit ceux qui vont devoir financer ce régime, et faire une analyse des coûts et des bénéfices d’une telle mesure. « La crainte de voir certaines prestations d’AE particulièrement généreuses devenir permanentes inquiète beaucoup les entrepreneurs. Le moment serait, en effet, vraiment mal choisi pour faire des changements qui imposeraient de nouveaux coûts permanents au système, surtout dans le contexte actuel », signale Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la FCEI. Selon le sondage, les trois quarts des répondants (73 %) estiment que l’élargissement de la couverture devrait se faire sur une base volontaire. Le même pourcentage s’oppose également au fait de verser un montant minimum de 500 $ par semaine aux prestataires, peu importe leur rémunération de travail antérieure (comme c’est le cas à l’heure actuelle) et 82 % estiment que le nombre d’heures minimum exigé pour avoir droit à des prestations d’AE devrait passer de 120 heures à 420 heures. La FCEI souligne que les deux dernières mesures, soit le montant minimum de 500 $ par semaine à verser aux prestataires et le fait que le nombre d’heures minimum exigé soit fixé à 120 heures, ont eu un effet dissuasif pour les chefs de PME. Ces mesures auraient ainsi rendu plus difficiles l’embauche et la rétention d’employé durant la COVID-19 pour 43 % d’entre eux. « Il est important en ce moment d’accorder une aide temporaire aux travailleurs qui doivent s’isoler ou s’occuper des malades au sein de leur famille. On comprend qu’il y ait actuellement des programmes pour les soutenir. En revanche, l’assurance-emploi n’est pas un programme financé par le gouvernement et donc il ne devrait pas rendre permanents des changements temporaires mis en place durant la pandémie, ni rendre obligatoire l’AE pour les travailleurs autonomes. La FCEI est prête à travailler avec le gouvernement pour s’assurer que le système d’assurance-emploi conviendra à tous », conclut Jasmin Guénette. Ce sondage a été réalisé en ligne entre le 28 janvier et le 17 février 2021 auprès de 4901 chefs de PME. La rédaction Sauvegarder Stroke 1 Imprimer Group 8 Partager LI logo