Le blues des exportateurs

Par La rédaction | 25 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Bien que beaucoup accusent Donald Trump et ses politiques protectionnistes d’être responsable du malheur des exportateurs, le président américain n’est pas le seul responsable de l’hésitation des entreprises exportatrices canadiennes, affirme le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz.

Ces dernières hésitent encore à investir dans leur production, afin de profiter de l’expansion des économies américaine et mondiale, notamment à cause du manque d’oléoducs pour acheminer le pétrole vers les marchés étrangers et de la pénurie de main-d’œuvre, rapporte Le Devoir.

La Banque du Canada explique que le manque de transport pour sortir le pétrole des provinces de l’Ouest exerce une pression à la baisse sur son prix et décourage ainsi les investissements. Stephen Poloz craint que les entreprises réagissent « à l’accroissement de la demande extérieure en investissant à l’étranger au lieu d’investir au Canada et d’exporter leur production ».

LA HAUSSE DU TAUX DIRECTEUR FREINÉE

Ces freins à l’exportation expliquent pourquoi la banque centrale canadienne n’a pas voulu relever son taux directeur, toujours à 1,25 %. Stephen Poloz estime qu’il faudra procéder à d’autres hausses du taux dans l’avenir, mais pas tant que « l’économie n’est pas en mesure de se maintenir à son plein potentiel sans aide extérieure ».

Le début d’année a été décevant pour l’économie canadienne, notamment avec l’effet du resserrement des règles hypothécaires sur le secteur immobilier et la chute des exportations de bois et de produits agricoles causée par les intempéries et des problèmes ferroviaires.

Toutefois, la Banque du Canada estime qu’il s’agit de facteurs temporaires et que l’économie devrait rebondir notamment avec les mesures de relance budgétaires des gouvernements fédéral et provinciaux.

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