Le stress professionnel est le pire

Par La rédaction | 31 janvier 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les employés sont soumis à de nombreuses sources de stress, autant dans leur vie personnelle que professionnelle. Mais selon une récente étude de Morneau Shepell, c’est le stress organisationnel qui est le plus problématique.

La moitié des quelque 1500 employés et gestionnaires canadiens sondés disent être plus stressés par des facteurs professionnels que par des facteurs personnels. Ces deux types de stress ont néanmoins augmenté de 3 % par rapport à il y a deux ans.

Un certain nombre de facteurs contribuent à cette tendance croissante liée au stress professionnel, y compris la charge de travail et les longues heures, les collègues et les responsabilités professionnelles. Dans l’ensemble, les femmes sont plus touchées par ce type de stress que les hommes.

Par ailleurs, 34 % des employés canadiens ont déclaré avoir souffert de niveaux de stress extrêmes au cours des six derniers mois, comparativement à 29 % des employés québécois.

Les employés hautement performants sont plus susceptibles de souffrir de stress intense, tout en étant plus enclins à retarder le moment où ils demanderont de l’aide, ce qui entraîne des retards de diagnostic et augmente la possibilité d’une crise de santé mentale.

« Il y a plus d’employés et de gestionnaires que jamais qui vivent avec des niveaux de stress extrêmes, affirme Stephen Liptrap, président et chef de la direction de Morneau Shepell. Ceci est particulièrement alarmant, car un stress professionnel accru fait peser un plus grand risque sur la fidélisation des employés, outre les risques d’absence et d’invalidité que nous connaissons déjà. »

LES EMPLOYÉS TROP STRESSÉS QUITTENT LE NAVIRE

L’enquête révèle que de nombreux gestionnaires (20 %) et employés (18 %) qui ressentent un stress professionnel élevé seraient plus enclins à remettre leur démission.

Sans aller jusqu’à la démission, le stress pousse bon nombre d’employés à s’absenter du travail, ce qui n’est pas sans conséquence sur la productivité des organisations. Au cours des deux dernières années, un quart des employés (24 %) et des gestionnaires (23 %) ont utilisé des jours de vacances ou de maladie pour gérer leur stress. Répartis en fonction de l’âge, les employés (34 %) et les gestionnaires (52 %) de moins de 34 ans étaient les plus enclins à prendre congé en raison du stress.

Selon Morneau Shepell, ces données laissent croire que la perte de productivité due au stress pourrait être sous-estimée. Or, seulement 16 % des employés sentent que leur organisation est solide dans les quatre principaux domaines de soutien, soit les ressources en cas de détresse, le soutien en cas de problèmes familiaux, le développement de capacités d’adaptation et les mesures préventives.

« Plusieurs organisations ont toujours de la difficulté à gérer l’engagement et la productivité en raison de problèmes de santé mentale, souligne Paula Allen, vice-présidente, Recherche et solutions d’analytique chez Morneau Shepell. Ces résultats présentent clairement des possibilités pour les organisations canadiennes. »

Au Québec, 67 % des répondants croient que les employeurs devraient jouer un rôle plus actif pour soutenir les employés en détresse.

« Favoriser des réactions positives au stress et s’assurer que les programmes de soutien aux employés sont bien compris sont deux choses nécessaires pour améliorer l’engagement et ainsi que la santé future des organisations », conclut Stephen Liptrap.

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