Légère reprise de l’économie canadienne

Par La rédaction | 25 juillet 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Photo : Jaturon Ruaysoongnern / 123RF

C’est ce que révèle, entre autres, la dernière édition du rapport Perspectives trimestrielles des PME, publié par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

Après avoir stagné au T2 2023, la croissance économique devrait légèrement croître, pour s’établir à 1,4 % au T3 2023.

Et, bonne nouvelle, aucune récession n’est prévue à court terme.

UN TAUX D’INFLATION À LA BAISSE

Le taux d’inflation basé sur l’Indice des prix à la consommation (IPC), total et hors alimentation et énergie, suit une tendance baissière, atteignant respectivement 3,3 % et 3,7 % au T2 2023, et 2,4 % et 2,6 % au T3, selon les prévisions de la FCEI.

« Les principaux indicateurs macroéconomiques, notamment le PIB, les ventes au détail et l’inflation, semblent ralentir. Selon nos prévisions pour le T3, le taux d’inflation total et de base se situera probablement dans la fourchette cible de 1 % à 3 % de la Banque du Canada, ou très proche de celle-ci », affirme Simon Gaudreault, économiste en chef et vice-président de la recherche à la FCEI.

UNE CONTRACTION DE L’INVESTISSEMENT PRIVÉ

Par ailleurs, l’investissement privé a poursuivi son déclin au T2, se contractant de 1,7 %.

Selon le rapport, « ce ralentissement est dû à une baisse du niveau de confiance, à des attentes élevées en matière d’augmentation des salaires, ainsi qu’à une diminution des commandes en instance par rapport au début de l’année ».

L’investissement des entreprises devrait renouer avec la croissance au T3 2023, mais celle-ci devrait demeurer plus faible qu’il y a un an.

UNE CROISSANCE DE L’EMPLOI NÉGATIVE

Le rapport indique également que la croissance de l’emploi est devenue négative à -1,0 % au T2, principalement en raison des grèves dans l’administration publique fédérale.

Cela dit, un rebond est attendu au T3 2023, même si le rythme de croissance devrait être plus modéré qu’il y a un an.

DES TAUX DE POSTES VACANTS PRESQUE INCHANGÉS

Quant aux taux de postes vacants, ils ont très peu changé au T2.

Dans le secteur privé canadien, le taux de postes vacants a poursuivi sa tendance haussière au T2, avec une diminution de seulement 0,1 % pour atteindre 4,6 %.

Au total, 656 900 postes n’ont pas été comblés.

Les entreprises du Québec (5,3 %) et du Nouveau-Brunswick (5,1 %) ont enregistré les taux de postes vacants les plus élevés.

C’est aussi le cas pour les entreprises des secteurs des services personnels (7,5 %), de la construction (6,5 %) et de l’hébergement et la restauration (5,8 %).

« Les résultats sont plutôt stables d’un trimestre à l’autre et les taux de postes vacants demeurent largement supérieurs aux sommets historiques. Cependant, d’une année à l’autre, nous observons un certain assouplissement du marché du travail », souligne Laure-Anna Bomal, économiste à la FCEI.

UN SECTEUR DE LA CONSTRUCTION SOUS PRESSION

Cette année, le rapport de la FCEI comporte également une analyse du secteur de la construction et des entreprises à risque de fermer en fonction de l’ensemble des PME.

« Les coûts élevés de l’emprunt, des salaires et des primes d’assurance se font déjà sentir davantage dans le secteur de la construction que dans les autres. L’augmentation des taux d’intérêt annoncée la semaine dernière par la Banque du Canada ne va probablement pas réduire cette pression à court terme », conclut Andreea Bourgeois, directrice de l’économie à la FCEI.

Pour consulter cette édition du rapport Perspectives trimestrielles des PME, cliquez ici .

La rédaction