L’embauche de travailleurs avec des problèmes de santé mentale est bénéfique

Par La rédaction | 18 avril 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’embauche de travailleurs aux prises avec une maladie mentale profite autant aux employeurs qu’aux employés, révèle une étude de la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC).

Ce type de travailleurs est pourtant souvent tenu à l’écart du marché du travail. Ainsi, le taux de chômage des personnes aux prises avec de graves maladies mentales se situe entre 70 et 90 %, selon les chiffres de la CSMC.

L’étude souligne l’incohérence de ce pourcentage alors que le pays est confronté à une importante pénurie de main-d’œuvre. Selon elle, il est contre-productif de se priver de ces travailleurs en quête d’emploi alors qu’il s’agit d’employés qualifiés.

« Les personnes aux prises avec des maladies et des problèmes liés à la santé mentale ont les compétences et les talents requis pour apporter une contribution, et elles le feront à fond si les employeurs leur en donnent l’occasion », affirme Louise Bradley, présidente et directrice générale de la CSMC.

Pour le travailleur en quête d’emploi, un travail procure une raison d’être, un sentiment d’autonomie et un réseau de soutien pouvant renforcer le sentiment d’inclusion. De plus, un environnement de travail inclusif a souvent également des retombées positives sur toute l’entreprise.

« Nous travaillons fort pour créer une culture inclusive et respectueuse. En soutenant la santé physique, financière, mentale, spirituelle et organisationnelle globale tout en encourageant les membres de l’équipe à utiliser les outils et les ressources offerts, nous croyons avoir un impact positif sur la santé mentale de tous les membres de l’équipe. En embauchant des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, nous témoignons de notre engagement à créer un environnement sûr et inclusif pour tous les membres de l’équipe, actuels et futurs », rapporte un directeur des ressources humaines d’une grande société d’État dans le domaine bancaire, qui a participé à l’étude.

Les chercheurs ont également procédé à une analyse économique exhaustive afin de calculer les coûts et les avantages totaux sur une période projetée de cinq ans. Les résultats de cette analyse révèlent que l’adoption de mesures d’adaptation pour la main-d’œuvre en quête d’emploi génère des économies nettes prévues de 56 000 à 204 000 $ sur cinq ans. Ces économies sont dues notamment à la réduction de l’absentéisme et du présentéisme, au taux de roulement plus bas et à une productivité accrue.

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