Les employés canadiens moins mobilisés

Alors que la mobilisation des travailleurs s’est accrue à l’échelle mondiale, la tendance contraire a été observée au Canada, selon un nouveau rapport d’Aon Hewitt.

Passant de 70 % en 2016 à 69 % en 2017, la mobilisation des employés canadiens demeure toutefois supérieure à la moyenne mondiale, qui a augmenté de 63 % à 65 %. Elle dépasse aussi la mobilisation aux États-Unis de cinq points de pourcentage.

Aon met en lumière les perturbations dans les milieux de travail, qui découlent des nouvelles technologies et des nouvelles pratiques d’affaires, comme étant à la source des incertitudes et du stress que vivent les employés.

Todd Mathers, associé, Talent, rémunération et rendement chez Aon Canada, observe que les indices de perception des employés liés à l’infrastructure de base, à la collaboration et aux tâches de travail ont diminué.

« Les employés éprouvent des difficultés à comprendre et à effectuer les changements nécessaires pour travailler efficacement dans un environnement en constante évolution, dit-il. L’incertitude contribue au stress professionnel, aux heures de travail plus longues et à une incidence négative sur la façon dont les employés perçoivent la conciliation travail-vie personnelle. »

Parmi les 16 dimensions de la mobilisation que comporte l’étude, 11 sont en baisse dans les organisations canadiennes.

La diminution la plus importante a été enregistrée pour l’indice lié à l’infrastructure de base, qui indique la mesure dans laquelle les pratiques, processus et ressources aident les employés à bien effectuer leur travail. D’autres baisses substantielles de la perception des employés ont été enregistrées dans les domaines de la conciliation travail-vie personnelle, de la gestion du rendement et de la collaboration, ainsi que de la diversité et de l’inclusion.

Le rapport constate cependant une amélioration pour trois éléments : mission et valeurs, responsabilisation et autonomie ainsi qu’orientation clientèle.