Les employeurs responsables de la pénurie de main-d’œuvre?

Par La rédaction | 6 décembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Si les employeurs canadiens ont de la difficulté à embaucher du personnel en cette période de chômage historiquement bas, c’est en partie de leur faute, révèle un rapport de l’agence de recrutement Hays.

En effet, la pénurie de main-d’œuvre actuelle est due notamment à la réticence des employeurs à améliorer les salaires et à offrir des postes permanents, rapporte le HuffPost.

Malgré un taux de chômage de 5,9 % en novembre au Canada, le plus faible en une décennie, les employeurs ne réagissent pas. « Les entreprises semblent avoir un appétit grandissant pour engager des employés temporaires et à contrat tout en offrant aux employés à temps plein des augmentations de moins de 3 % », peut-on lire dans le rapport.

Résultat : pas moins de 90 % des employés sont prêts à quitter leur emploi pour obtenir de meilleures conditions. Pourtant, plus de la moitié des compagnies sondées par Hays Canada planifient d’augmenter les salaires de moins de 3 % dans la prochaine année, un chiffre qui préoccupe Rowan O’Grady, président de la firme.

« Quand l’économie et les marchés de l’emploi sont forts, la tolérance des employés pour ne pas avoir ce qu’ils veulent descend. Tous les signes précurseurs sont là et ceux qui refusent de reconnaître cette réalité prennent un gros risque », dit-il.

UN ENVIRONNEMENT D’AFFAIRES PRUDENT

Le rapport suggère que l’une des raisons pour laquelle les employeurs n’offrent pas davantage d’emplois à temps plein et de meilleurs salaires est l’environnement d’affaires prudent au Canada. De peur que les choses ne fonctionnent pas, les entreprises évitent de se lancer dans de grandes initiatives d’embauche.

Le travail précaire semble d’ailleurs gagner du terrain au pays. La semaine dernière, un rapport de Statistique Canada montrait que moins de la moitié des Canadiens âgés de 25 à 54 ans ont occupé un emploi à temps plein tout au long de l’année 2015.

Une autre étude réalisée par CIBC avait également observé « une détérioration lente mais constante » de la qualité des emplois au Canada.

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