Les États-Unis, la clé de la croissance

Par La rédaction | 14 février 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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En dépit de l’incertitude qui plane sur l’ALENA, les entreprises canadiennes misent encore sur les États-Unis pour faire croître leurs activités.

Selon la 21e enquête mondiale auprès des chefs de direction de PwC, 88 % des dirigeants de sociétés canadiennes considèrent toujours le marché américain comme le premier choix au chapitre de la croissance. La Chine arrive loin derrière au deuxième rang (53 %), suivie du Royaume-Uni (30 %) et de l’Allemagne (19 %).

Même si l’avenir de l’ALENA est loin d’être assuré, d’autres accords commerciaux récemment négociés, tels que l’Accord économique et commercial global (Union européenne) et le Partenariat transpacifique (Asie), ouvrent des perspectives intéressantes pour les exportateurs canadiens.

« L’optimisme et le dynamisme règnent dans le milieu des affaires canadien, et des possibilités stimulantes s’annoncent. Bien des chefs de direction canadiens envisagent de créer des partenariats et des alliances au Canada et à l’étranger pour favoriser la croissance de leur entreprise », indique Bill McFarland, chef de la direction et chef de l’inclusion à PwC Canada.

QUAND LA CONFIANCE VA, TOUT VA

Toujours selon l’enquête, un taux record de 88 % des chefs de direction canadiens se disent optimistes quant aux perspectives de croissance du chiffre d’affaires de leur entreprise, tandis que 72 % d’entre eux estiment que la croissance économique mondiale s’améliorera au cours des 12 prochains mois.

Seuls 33 % des chefs de direction canadiens se disent préoccupés par le manque de confiance dans le milieu des affaires, comparativement à 60 % de leurs homologues mondiaux.

Pour favoriser la confiance envers leur entreprise, les sociétés canadiennes misent sur la diversité et l’inclusion, investissent dans la cybersécurité et la protection des données, et se dotent d’une mission « fondée sur des valeurs ». Il reste cependant beaucoup à faire pour bâtir la confiance de toutes les parties prenantes et mettre au point des mesures de succès liées à des enjeux sociétaux d’envergure, note PwC.

MANQUE DE COMPÉTENCES NUMÉRIQUES

Plusieurs enjeux préoccupent les chefs de direction canadiens, comme l’incertitude géopolitique (88 %), le protectionnisme (84 %) et les cybermenaces (81 %). Le manque de main-d’œuvre spécialisée, en particulier dans le domaine numérique, est aussi source de préoccupation. À ce chapitre d’ailleurs, 65 % d’entre eux se sont dits préoccupés par la disponibilité de telles compétences parmi leur main-d’œuvre et 60 % d’entre eux estiment qu’il y a pénurie de ces compétences dans le marché de l’emploi canadien.

« C’est une excellente occasion pour les entreprises, les gouvernements, les centres d’innovation et le milieu universitaire de collaborer davantage pour remédier à la pénurie de talents dans le domaine du numérique au Canada et recycler des travailleurs déplacés », estime M. McFarland.

Si les entreprises s’inquiètent de ne pas disposer des compétences nécessaires en matière de technologie, c’est qu’elles sont nombreuses (67 %) à croire que l’intelligence artificielle et la blockchain déstabiliseront leur modèle d’affaires. En revanche, moins d’un chef de direction canadien sur trois (par rapport à 47 % dans le monde) affirme qu’il comprend la façon dont ces technologies peuvent améliorer l’expérience client et créer un avantage concurrentiel.

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