Les salaires vont augmenter en 2022

En 2022, les employés canadiens peuvent s’attendre à une augmentation du salaire de base de 2,7 %, retournant ainsi au niveau d’avant-pandémie, révèle la 39^e enquête annuelle de LifeWorks sur les projections salariales.

Les employeurs bonifient la rémunération, signe d’un regain de confiance dans les perspectives économiques, et une façon de contrer la rareté de la main-d’œuvre.

« [Ils] reconnaissent la nécessité de hausser la rémunération et de redonner une nouvelle image à leur proposition de valeur en matière de rémunération globale afin d’attirer et de fidéliser les talents clés », affirme Anand Parsan, associé et chef du groupe national, Services-conseils en rémunération.

Une baisse des gels de salaire est aussi en vue. En 2020, 36 % des organisations avaient gelé les salaires. En 2022, seulement 3,3 % des organisations comptent le faire (mais 18,3 % sont encore indécises à ce sujet).

Les augmentations salariales moyennes les plus élevées devraient être observées dans les secteurs d’activité suivants :

• commerce de gros (3,1 %)
• construction (3 %)
• services d’hébergement et de restauration (3 %)
• technologies de l’information (3 %).

En revanche, elles seront plus faibles dans les secteurs des soins de santé et aide sociale (2 %), les services d’enseignement (2 %) et en information et culture (1,9 %).

À l’échelle du Canada, on note toutefois des disparités régionales. Ce sont les travailleurs de Terre-Neuve-et-Labrador qui recevront les plus fortes augmentations, soit 3 %, suivis de près par ceux du Québec et de la Colombie-Britannique à 2,9 %. Elles seront de 2,6 % au Nouveau-Brunswick et de 2,5 % dans les autres provinces.

L’INFLATION, SOURCE D’INQUIÉTUDES

Ce qui préoccupe les travailleurs, c’est la montée de l’inflation. En août, l’indice des prix à la consommation s’est établi à 4,1 % au Canada, bien au-dessus des augmentations salariales prévues. Il faut espérer que les prévisions de la Banque du Canada s’avèrent. En raison d’une reprise en 2022, elle prévoit que le taux d’inflation reculera pour atteindre la marque des 2 %.

« Le roulement de personnel est un élément que les employeurs doivent examiner en priorité, car les employés se sentent peut-être serrés financièrement, explique Guylaine Béliveau, directrice, Services-conseils en rémunération. En même temps, les employeurs sont aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre qualifiée. Il est plus difficile que jamais d’attirer et de fidéliser les employés. Ces problèmes exercent une pression sur la capacité de payer des employeurs. C’est l’occasion idéale pour les employeurs de revoir leur offre dans le but de s’assurer d’offrir des salaires et des programmes de rémunération globale concurrentiels ainsi qu’un soutien en matière de mieux-être. »

Pour son enquête, LIfeWorks a interviewé plus de 820 organisations canadiennes provenant de différents secteurs d’activité.