Loi anti-briseurs de grève : une nuisance pour l’économie du Québec?

Par La rédaction | 14 mai 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Précisons tout d’abord que le Québec et la Colombie-Britannique sont les deux seules provinces canadiennes où il existe une loi anti-briseurs de grève. Selon un récent sondage mené par la firme Léger Marketing pour le compte du Conseil du patronat du Québec, la majorité des employeurs du Québec ainsi qu’un bon nombre de Québécois estiment que les dispositions actuelles du Code du travail relatives aux travailleurs de remplacement peuvent décourager certaines entreprises à venir s’installer au Québec.

Voici quelques résultats du sondage en question: un Québécois sur deux (49%) et deux employeurs sur trois (67%) croient que les dispositions anti-travailleurs de remplacement peuvent décourager certaines entreprises à s’implanter au Québec. Toutefois, si la loi était renforcée, par exemple en élargissant la notion d’établissement, 46% des travailleurs ont indiqué que cela pourrait inciter des entreprises à quitter le Québec (chez les employeurs, cette proportion grimpe à 61%).

«Les résultats obtenus dans ce sondage apportent un éclairage nouveau et permettent de dresser un portrait objectif de l’opinion du public et des employeurs sur le régime actuel de relations du travail. Ces données devraient éclairer le gouvernement s’il décide d’aller de l’avant, avec ses partenaires patronaux et syndicaux, dans un processus de révision en profondeur de l’ensemble du Code du travail», a fait part le président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval, par voie de communiqué.

Autre résultat du sondage digne de mention: plus du tiers des répondants (36%) seraient d’accord pour que les dispositions anti-travailleurs de remplacement soient abolies.

Signalons en terminant que le Conseil du patronat indique, dans son Bulletin de la prospérité, que des études ont démontré que la présence de restrictions à l’utilisation de travailleurs de remplacement est associée à des taux d’emploi et des taux d’investissement plus faibles. Cette interdiction augmente également la probabilité des grèves et contribue à en allonger la durée.

Renseignements sur le sondage

Le sondage Léger Marketing a été réalisé par téléphone et sur le Web, du 8 au 26 mars 2012, auprès de 1049 Québécoises et Québécois – dont 633 travailleurs – âgés de 18ans et plus et de 350 gestionnaires en relations du travail.

La rédaction