Plus de 500 M$ pour soutenir les PME exportatrices

Par La rédaction | 26 octobre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le gouvernement du Québec a annoncé lundi un investissement de plus de 500 millions de dollars pour appuyer les entreprises de la province dans leurs démarches d’exportation, une initiative qui réjouit la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) et le Conseil du patronat du Québec (CPQ).

« Les PME font face à plusieurs défis lorsque vient le temps de développer des marchés extérieurs, que ce soit pour trouver l’information nécessaire, obtenir les certifications étrangères ou encore accéder aux services gouvernementaux, par exemple. Il est donc important que le gouvernement mette en place des mesures en ce sens pour faciliter la vie des PME et les inciter à exporter », affirme Simon Gaudreault, directeur des affaires économiques à la FCEI.

En rappelant que l’exportation constitue presque la moitié du PIB du Québec, l’organisme salue la décision du gouvernement de privilégier une approche davantage sectorielle que géographique dans sa stratégie.

« Pour une entreprise, le point de départ est plus souvent de trouver un marché intéressé par ses produits ou ses services, plutôt que de choisir de faire affaire avec un pays en particulier. L’approche du gouvernement semble donc intéressante puisqu’elle s’aligne a priori avec la réalité des exportateurs », poursuit M. Gaudreault.

MAXIMISER LES COMMUNICATIONS

Même si elle se dit optimiste, la FCEI s’inquiète à l’idée que l’initiative de Québec trouve peu d’échos sur le terrain, faute de communications efficaces. « Les chefs de PME doivent savoir où aller chercher l’information pour que la stratégie puisse avoir une résonance concrète dans la réalité des entreprises », soutient Simon Gaudreault.

Le Conseil du patronat du Québec partage les mêmes préoccupations. Même si le président-directeur général de l’organisme, Yves-Thomas Dorval, appuie la stratégie annoncée par Québec, il note « qu’il est trop tôt pour commenter la pertinence des mesures annoncées », car « tout dépend de l’efficacité avec laquelle elles seront communiquées aux entreprises et à l’utilisation que celles-ci vont en faire ».

Insistant sur la nécessité de mettre en œuvre des modalités d’utilisation les plus simples possibles, M. Dorval souhaite également que les initiatives de Québec soient en synchronisation avec celles du gouvernement fédéral, de façon à éviter les dédoublements avec les programmes existants.

UN PLAN SUR QUATRE ANS

Dévoilée lundi par la ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, Dominique Anglade, la Stratégie québécoise de l’exportation 2016-2020 prévoit un montant de 536,8 M$, dont 125,6 M$ en nouveaux crédits, et comprend 21 mesures pour renforcer les capacités d’exportation des entreprises de la province.

Plus concrètement, l’initiative prévoit entre autres :

  • Une bonification de 25 millions de dollars du soutien financier aux entreprises pour faciliter la commercialisation des produits et services sur les marchés extérieurs par l’entremise du Programme Exportation (21 M$) et du Fonds à l’exportation du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (4 M$);
  • Des mesures pour appuyer les entreprises dans leur virage vers le commerce électronique comme stratégie de pénétration de marchés extérieurs;
  • Une bonification du soutien financier pour la mise en place d’une vitrine technologique;
  • Une augmentation du nombre d’attachés commerciaux ayant reçu une spécialisation sectorielle chez ceux effectuant des représentations pour le Québec au Canada et à l’étranger;
  • Une amélioration des outils de diffusion des occasions et de l’intelligence d’affaires, notamment ceux liés aux marchés sectoriels, aux grands donneurs d’ordres internationaux et aux accords commerciaux.

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