Quel impact de l’IA sur l’épuisement professionnel ?

La plupart des travailleurs s’attendent à ce que l’intelligence artificielle (IA) générative n’ait pas d’impact sur leur niveau de stress au travail. Vraiment ?

Alors que le taux d’épuisement professionnel demeure à un niveau élevé, les travailleurs américains ne croient pas que l’utilisation de l’IA changera quelque chose de ce point de vue.

Six employés américains sur dix (62 %) s’attendent à ce que cette technologie n’ait pas d’impact sur leur niveau de stress, indique un sondage d’Eagle HillConsulting.

Pourtant, la firme souligne que l’IA correctement déployée peut contribuer à améliorer l’efficacité et la productivité des travailleurs. Or, cet avis est surtout partagé par les milléniaux (30 %) et les hommes (27 %), qui sont les plus susceptibles d’affirmer que l’IA peut contribuer à réduire le stress au travail.

Eagle Hill Consulting signale aussi, que, mal gérée, l’IA peut tout à fait augmenter le stress des travailleurs au lieu de le réduire.

Ce constat est effectué alors le taux d’épuisement professionnel demeure à un niveau élevé (45 %) aux États-Unis, bien qu’il connaisse une tendance à la baisse. Il se situait à 58 % en août 2020, et à 49 % en août 2022.

Toutefois, l’épuisement professionnel pourrait repartir à la hausse avec la reprise progressive du travail en personne.

Comme sources d’épuisement, les travailleurs identifient avant tout leur charge de travail (51 %), le manque de personnel (45 %), et la difficulté de trouver un équilibre entre leur vie privée et leur vie professionnelle (42 %).

Si l’IA n’est pas perçue comme un facteur d’atténuation de l’épuisement professionnel par la plupart des employés, ceux-ci que la meilleure façon de réduire leur stress serait de passer à la semaine de quatre jours de travail (67 %), de réduire leur charge de travail (65 %), d’augmenter la flexibilité (65 %), de permettre de continuer de travailler depuis le domicile (56 %).

Les employés qui font état d’un épuisement professionnel se disent moins à l’aise pour dire à leur supérieur qu’ils se sentent épuisés qu’il y a six mois. Ils sont 57 % à se dire ouverts à la conversation, soit une baisse de 5 % par rapport à août 2022.

L’enquête sur l’épuisement professionnel 2023 d’Eagle Hill Consulting a été menée par la firme Ipsos du 3 au 8 août 2023. L’enquête a interrogé 1 347 répondants issus d’un échantillon aléatoire d’employés à travers les États-Unis.