Soins dentaires : suivre les coûts de près

Par Liz Brown | 5 décembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les conseillers œuvrant auprès des propriétaires de PME sont bien au fait que les frais de soins dentaires et les options de traitement peuvent grandement varier d’un dentiste à l’autre. Récemment, un reportage de Marketplace à CBC a révélé l’ampleur des écarts : un journaliste incognito de la région de Vancouver s’est fait proposer des plans de traitement allant de 150 $ à… 11 500 $.

Tous les ordres professionnels ou associations provinciaux – sauf en Alberta – établissent une liste de tarifs suggérés pour les soins dentaires, mais les opinions sur les options de traitement et les coûts varient elles aussi d’un dentiste à l’autre, en raison d’approches différentes.

Par exemple, l’un pourra se montrer plus pressé de traiter un problème alors qu’un autre pourra décider d’attendre voir comment celui-ci évolue. En outre, le potentiel de fraude existe, comme le fait de prescrire un traitement non nécessaire ou de facturer des traitements qui n’ont pas été faits.

Les conséquences de frais non vérifiés ou de fraudes peuvent être sérieuses, prévient John Moore, vice-président du développement des affaires chez Johnston Group à Winnipeg. « Si le régime de soins dentaires est basé sur le guide des tarifs, alors il peut être protégé. Sauf que ce n’est pas nécessairement le cas des employés, puisque les dentistes peuvent facturer davantage que ce que le guide suggère », dit-il. Cela peut avoir pour effet que les employés jugent leur régime insuffisant, ajoute-t-il.

Pour les conseillers, des frais dentaires non contrôlés peuvent influencer leur bénéfice. « Si le régime de soins dentaires devient trop dispendieux, l’employeur peut couper dans les avantages sociaux et son conseiller, voir sa commission réduite », explique John Moore.

Au bout du compte, ce qui importe aux conseillers est que leur client obtienne la meilleure valeur pour ses employés à cet égard. Selon John Moore, cela implique de concevoir un régime qui équilibre soins dentaires appropriés et garantie que les employeurs ne se font pas avoir par les dentistes. Accroître la période entre deux nettoyages, ou imposer un plafond à l’orthodontie sont deux exemples où les coûts peuvent être limités sans affecter le bien-être des employés.

« Certains disent que les soins dentaires sont la composante avec le moins de couverture d’assurance au sein de l’assurance collective, puisque plusieurs dépenses sont non catastrophiques ou prévisibles, estime Jean-Guy Gauthier, directeur de la stratégie et du développement produits, assurance collective à Standard Life. Toutefois, les sondages internes montrent que les soins dentaires sont l’un des avantages sociaux les plus appréciés par les employés. »

John Moore abonde dans ce sens, et va jusqu’à dire qu’un bon régime d’assurance-soins dentaires peut contribuer à conserver les bons employés. « Dans un environnement de travail compétitif, cela peut s’avérer un facteur décisif pour certains employés, dit-il. Il s’agit d’un investissement à faire pour s’assurer d’avoir les bons employés dans son entreprise. »

Liz Brown