Travail : la moitié des Canadiens envisage de démissionner

25 juin 2011 | Dernière mise à jour le 25 juin 2011
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Près de 50 % des Canadiens songerait à quitter son emploi ou se sentiraient moins engagés vis-à-vis de leur employeur. C’est ce qui ressort d’un nouveau sondage publié le 20 juin par le cabinet Mercer.

Trente-six pour cent des Canadiens pensent démissionner de leur emploi actuel, selon les données recueillies par Mercer, une hausse de 10 % en cinq ans. Les auteurs de l’étude, intitulée Le travail en question, ont sondé, au cours de deux derniers trimestres, près de 30 000 travailleurs de 17 pays, dont 2 000 étaient Canadiens. Près d’un employé canadien sur cinq (22 %) est indifférent quant à conserver ou non son emploi actuel.

Chez les jeunes, la tendance est encore plus marquée. Quarante-trois pour cent des 25-34 ans songent à quitter leur emploi, alors que chez les moins de 24 ans, ce pourcentage passe à 45 %.

« Cette érosion du sentiment d’appartenance des employés a des conséquences sur les entreprises qui vont bien au-delà des coûts directs liés au taux de roulement du personnel, a avancé France Despatie, conseillère principale, Capital humain, Mercer. Chez les employés canadiens, l’engagement à tout à voir avec la capacité d’offrir un bon service et la perception positive de l’employeur. Lorsque le respect et la confiance que les employés ressentent envers l’organisation diminuent, cela peut nuire à l’innovation et aux gains de productivité que les entreprises attendent de leur personnel. »

Rémunération, retraite et avantages sociaux

Pour la majorité des travailleurs canadiens, le salaire de base est la plus grande motivation quant à leur contrat de travail. Mais seulement 53 % d’entre eux se disent contents de leur rémunération annuelle, et 58 % considèrent être bien payé compte tenu de leurs tâches et de leur rendement.

Les Canadiens ne sont guère plus satisfaits de leur épargne-retraite. Quarante-trois pour cent des travailleurs du Canada estiment qu’ils épargnent suffisamment pour que leur situation financière une fois à la retraite soit acceptable, alors que 40 % trouvent que leur employeur ne leur vient pas assez en aide dans ce domaine.

Les Canadiens sont cependant beaucoup plus satisfaits des avantages sociaux que leur offrent leurs employeurs. En effet, 66 % considèrent que leur régime est avantageux, et 58 % se disent heureux de leurs prestations médicales.