Une entreprise sur deux prévoit embaucher en 2023

Bonne nouvelle pour les chercheurs d’emploi : plus de la moitié des entreprises du pays auront des postes à pourvoir au cours du premier semestre de l’année, selon une étude menée par le cabinet de recrutement Robert Half.

Les perturbations économiques ne semblent donc pas freiner les besoins d’embauche des employeurs. Un sondage mené auprès de 1450 cadres supérieurs responsables du recrutement indique que 51 % des répondants prévoient ajouter de nouveaux postes permanents d’ici l’été, comparativement à 40 % il y a six mois.

« Le début de la nouvelle année est une période particulièrement propice à l’embauche, car de nouveaux projets commencent et les budgets d’effectifs sont confirmés afin de soutenir de nouveaux objectifs d’affaires », souligne par voie de communiqué David King, premier directeur général, Robert Half, Canada et Amérique du Sud.

Ils sont aussi nombreux (42 %) à avoir besoin de pourvoir des postes vacants. De plus, 65 % des répondants prévoient recruter du personnel contractuel, ce qui est plus qu’il y a six mois alors que 50 % des recruteurs avaient des contrats à offrir pour gérer de lourdes charges de travail, accroître le soutien aux projets clés et réduire l’épuisement professionnel des équipes en poste.

Les besoins sont principalement dans les secteurs du marketing, de la création, des affaires juridiques, des finances et de la comptabilité.

Peu d’employeurs (6 %) prévoient un gel de l’embauche au premier semestre (comparativement à 5 % en 2022). Par ailleurs, à peine 1 % des répondants songent à éliminer des postes. Bref, rien pour faire augmenter le taux de chômage de façon drastique.

Les secteurs d’emploi les plus porteurs sont le soutien administratif et le service à la clientèle (62 %) de même que le marketing et la création (60 %).

DIFFICULTÉS DE RECRUTEMENT

Malgré leur désir d’embaucher, neuf recruteurs sur dix se heurtent à des difficultés pour trouver les talents qu’ils recherchent, un résultat similaire à celui du précédent sondage sur l’état de l’embauche au Canada.

Cela fait en sorte que la période de recrutement s’est allongée à 14 semaines en moyenne, comparativement à 8 semaines en 2021.

Pour décrocher un poste, les candidats doivent quand même passer par un processus d’embauche rigoureux pouvant inclure jusqu’à quatre entrevues avant de recevoir une offre d’emploi.

Outre les compétences propres à l’emploi, les recruteurs exigent des candidats qu’ils soient ponctuels et professionnels, qu’ils connaissent bien l’entreprise et qu’ils aient une passion pour sa mission.

Même si elles veulent éviter des erreurs d’embauche regrettables et coûteuses, les entreprises doivent éviter les processus d’embauche interminables, au risque de perdre de bonnes candidatures. Il y a un juste équilibre à trouver entre l’efficacité et la diligence raisonnable requise pour réussir à embaucher, souligne David King.