À la rencontre des débutants
Jessica Désilets, courtière en assurance de dommages

Par Didier Bert | 10 décembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Jessica Desilets

Il y a trois ans, Jessica Désilets pensait devenir infirmière. Après une attestation d’études collégiales (AEC) en assurance de dommages au cégep de Ste-Foy, elle est engagée par le cabinet de courtage PMT Roy, où elle se spécialise dans le cautionnement d’entreprises. Elle est chargée d’obtenir la caution d’un assureur pour les entrepreneurs qui répondent à des appels d’offres publics.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le courtage d’assurance de dommages?

Au départ, je me tournais vers le métier d’infirmière… mais je cherchais une carrière avec des défis, sans limites. Je voulais pouvoir découvrir plusieurs choses à la fois. L’assurance des entreprises est un secteur tellement vaste… on peut se spécialiser dans plein de domaines.

Comment avez-vous débuté?

Je me suis rapidement spécialisée dans le cautionnement. On m’a donné une petite partie du volume d’affaires… et progressivement j’ai récupéré la part de mes collègues du bureau. J’avais envie d’en apprendre toujours plus. Peu de courtiers connaissent bien cette partie de l’assurance de dommages.

Quelles qualités sont nécessaires dans la relation avec les clients?

Cela demande de l’empathie. La clé est de se mettre à la place du client, qui a absolument besoin de sa caution pour avoir un espoir de remporter un marché public. Il faut aussi faire attention à ce qu’on dit, parce qu’un simple mot mal placé peut changer le sens d’une phrase.

Qu’aimez-vous le moins dans votre métier?

Je n’aime pas l’échec, mais cela arrive. Quand cela fait deux mois que le client a lancé son entreprise, le cautionnement l’aiderait tellement… mais il n’a pas de quoi soutenir sa demande. Je ne lâche pas tant que je ne suis pas obligée de renoncer. Mais quand je dois dire à l’entrepreneur de revenir l’année prochaine… c’est la chose que j’aime le moins.

Quelle évolution souhaitez-vous pour votre carrière?

Je ne suis pas encore allée sur la route. Ce sont les clients qui viennent me voir. Mon objectif est de faire plus de développement. J’ai acquis une bonne base, et maintenant je veux aller chercher de nouveaux clients. Il y a de la place pour les jeunes sur ce marché en devenir. On demande de plus en plus du cautionnement plutôt qu’un chèque visé. Je veux devenir une vraie spécialiste du domaine.

Y a-t-il de la place pour les jeunes dans le cautionnement?

De plus en plus de courtiers vont s’y intéresser, notamment auprès des entreprises de l’industrie de la construction. C’est une garantie que les entreprises ont une bonne structure financière. Et les relations avec ces entreprises sont passionnantes : on vit au rythme des clients.


Note : Jessica Désilets a remporté le prix Marcel-Tassé 2012 pour l’encouragement de la relève, décerné par la Chambre de l’assurance de dommages (ChAD). La courtière en assurance de dommages a été récompensée pour le dynamisme dont elle a fait preuve durant sa formation.

À la rencontre de débutants

Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.