Affaire Gestion Guychar : Gérald Turp reconnu coupable

6 juillet 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Wooden justice gavel and block with brass

La Cour du Québec a reconnu Gérald Turp coupable d’avoir aidé une compagnie à numéro liée à Gestion Guychar à faire un placement illégal sans prospectus. Sa sentence sera prononcée en septembre prochain.

Gérald Turp est un rouage secondaire de ce pseudo-cabinet qui a fait perdre 10 millions de dollars à une centaine d’investisseurs dans une arnaque à la Ponzi.

Gestion Guychar sollicitait notamment des personnalités et des artistes québécois et leur vendait des billets à terme censés générer des rendements plus élevés que ceux qu’offraient les institutions financières.

Dans les faits, Gestion Guychar leur vendait du vent : l’argent recueilli illégalement (personne n’avait de permis) servait à payer les « intérêts » dû aux premiers investisseurs qui sont embarqués dans la chaîne.

Pour l’anecdote, le comédien Gérard Poirier aurait perdu 150 000 $. Son collègue Jean Leclerc, l’éditeur Alain Stanké et son épouse auraient également englouti plusieurs centaines de milliers de dollars dans Gestion Guychar. Dans le cas d’Alain Stanké, la perte atteindrait près d’un demi-million de dollars.

Les véritables cerveaux du stratagème devront s’expliquer devant les tribunaux en décembre prochain. Il s’agit de Richard Lanthier, de Guy Charron et de Huguette Gauthier. Ces trois individus font face à 458 chefs d’accusation de pratique illégale, de placement illégal et d’aide au placement illégal, tous en lien avec le dossier Gestion Guychar.

L’Autorité des marchés financiers entend réclamer des peines d’emprisonnement et des amendes totalisant plus de 8 millions de dollars.

Par ailleurs, Richard Lanthier, Guy Charron, Huguette Gauthier, Gérald Turp et Turp DTD Consultants font également l’objet d’ordonnances de blocage, d’interdiction d’opérations sur valeurs et d’interdiction d’exercer l’activité de conseiller en valeurs depuis février 2007.