CELI : plus de stratégies pour 2010

Par Sophie Stival | 11 janvier 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Vos clients n’ont toujours pas ouvert de CELI ? Peut-être n’ont-ils simplement pas les moyens d’y contribuer. Ou encore, les montants de cotisation vous semblent trop peu élevés. Mais avec les années, ces sommes deviendront de plus en plus substantielles pour eux comme pour vous.

Voici quelques stratégies CELI pour 2010 :

  • REER ou CELI ? En général, un client qui aura à la retraite un revenu situé dans la fourchette inférieure d’imposition devrait favoriser son REER en premier lieu. Inversement, un investisseur qui aura un taux d’imposition élevé devrait envisager d’ouvrir un CELI. Dans le cas où la personne aurait le même niveau d’imposition avant et après la retraite, l’une ou l’autre de ces options donnerait le même résultat, en théorie.Mais il peut parfois être difficile de prévoir quelles seront les retenues (récupération d’impôt) prélevées sur les revenus de pension du gouvernement (suppléments de revenu garanti, prestation de sécurité de vieillesse, etc.). Afin de réduire les récupérations d’impôt potentielles, vos clients qui pensent avoir le même niveau de taxation à la retraite que maintenant, devraient favoriser le CELI.
  • Retraits du REER au CELI avant 65 ans L’imprévisibilité des retenus à la retraite (récupérations d’impôt) combinée à la possibilité de cotiser au CELI signifie que de plus en plus de gens pourraient tirer profit de retirer des montants annuels de leur REER pour les déposer dans un CELI, et ce, avant 65 ans.Par exemple, un retraité qui a une pension de 30 000 $ pourrait retirer 5 000 $ annuellement de 57 à 64 ans et continuer de payer un taux d’impôt dans le bas de la fourchette. Ces montants retirés devraient alors être investis dans un CELI. À 65 ans, plus d’actifs seraient détenus en dehors du REER et les retraits effectués à même le CELI ne réduiraient aucunement les prestations gouvernementales. Ceci pourrait représenter des économies annuelles de centaines de dollars.
  • CELI et REEE Après avoir maximisé le potentiel du REEE (plafond de 7 200 $ de subventions pour une contribution à vie limitée à 50 000 $), les parents devraient contribuer à leur CELI. Lorsque les enfants seront majeurs, ces fonds pourront alors être déposés à nouveau sans impôts sur le revenu dans un CELI à leur nom. Une autre façon intéressante de défrayer les coûts de scolarité de leur progéniture.
  • CELI et fractionnements Le CELI offre la possibilité de fractionner les actifs familiaux. Bien qu’il y ait des impôts à payer lorsque l’on vend un actif non enregistré, les placements détenus par le conjoint le plus lourdement taxé peuvent maintenant être vendus et être transférés à celui qui à le taux d’imposition le moins élevé (ensuite réinvestis dans le CELI de ce dernier). Ainsi, un dépôt à terme de 5 000 $ détenu par le conjoint le plus taxé pourrait finir ses jours dans le CELI du conjoint le moins taxé. Tous les revenus futurs et la vente ultérieure ne seront jamais assumés par celui qui est le plus pénalisé par l’impôt.
  • Doubler ses contributions au CELI En contribuant 5 000 $ à son CELI et 5 000 $ au CELI de son conjoint, ceci permet de doubler les cotisations annuelles familiales à 10 000 $, si deux CELI sont ouverts. De même, il est toujours possible de cotiser dans le CELI de ses enfants lorsqu’ils ont atteint la majorité. Mais attention, les actifs demeurent alors la propriété légale de l’enfant.
  • Choisir ses placements judicieusement L’ajout du CELI dans l’éventail de comptes peut compliquer les choix de placements. L’exemple qui suit ne tient pas compte des investissements à court terme et ne peut s’appliquer à toutes les situations.Les placements qui génèrent des intérêts devraient se trouver en premier lieu dans le REER. Si d’autres sommes sont disponibles, on peut alors privilégier le CELI et enfin laisser le restant dans un compte régulier.

    Après avoir maximisé son REER, il faudra choisir pour le CELI tout d’abord des placements qui génèrent des revenus de dividendes plutôt que des gains en capitaux. D’autant plus que le versement de dividendes est plus fréquent que le gain en capital. Enfin, vos clients devraient se rappeler que garder de gros revenus de dividendes dans un compte régulier diminue le revenu potentiel et même l’admissibilité à des prestations de retraite du gouvernement.

Sophie Stival