Conseiller un client qui a 10 000 $ à placer

17 mai 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Un client vous appelle pour avoir des conseils. Il a 10 000 $ qui dort dans son compte de banque. Qu’allez-vous lui recommander ? Selon le conseiller indépendant Ted Rechtshaffen, président de TriDelta Financial Partners, la réponse n’est pas si simple. Et c’est là où agir dans le meilleur intérêt de son client prend tout son sens.

Poser les bonnes questions

Dans une chronique du Globe and Mail, le planificateur financier rappelle que la réponse n’est pas automatiquement d’investir ces 10 000 $ supplémentaires dans un produit d’investissement. Avant de recommander ou non de placer ce montant, un conseiller doit poser les bonnes questions et s’assurer de bien connaître les priorités non financières et les obligations de son client.

Connaissez-vous le niveau d’endettement de votre client ? Sans cette information, il est bien difficile de faire une quelconque recommandation. A-t-il des taux d’emprunts de plus de 6 % ? Si oui, il serait sûrement plus pertinent de rembourser d’abord ces dettes.

Si les taux d’intérêt de ces créances se situent plutôt autour de 3 % ou 4 %, le client peut-il gagner plus en investissant ailleurs ? Les intérêts de sa dette sont-ils déductibles ? Est-il possible de la structurer différemment ? Enfin, comment votre client perçoit-il son taux d’endettement (trop élevé, raisonnable) ?

Aller un peu plus loin

Vous pourriez également demander à votre client si ses dernières vraies vacances datent de longtemps. Peut-être qu’il n’y a pas pensé, mais qu’il est vrai que cet argent pourrait servir à faire un beau voyage.

Quelles peuvent être les autres obligations ou priorités de son client ? Cela peut être un projet de rénovation de la maison ou une couverture d’assurance insuffisante. Peut-être même qu’un membre de la famille, de la parenté ou même un organisme de bienfaisance pourrait tirer un vrai profit de cet argent et que votre client n’y avait pas pensé.

Pour dresser un vrai portrait de la situation financière d’un client, il faut poser les bonnes questions et ne pas avoir peur d’aller plus loin, rappelle M. Rechtshaffen. Tout est dans la manière de présenter les choses. Puisqu’il s’agit de connaître les vrais besoins de son client et d’agir dans ses intérêts, ça ne peut qu’être une démarche positive.