Haro sur la diversification excessive

21 février 2008 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’analyste Jordan Benincasa, de Morningstar Canada, estime qu’une des erreurs les plus fréquemment commises dans l’élaboration d’un portefeuille est la diversification excessive.

«Passé un certain stade, le fait d’ajouter d’autres fonds à un portefeuille ne fait qu’accroître la comptabilité et la complexité fiscale sans augmenter de façon substantielle le rendement ou atténuer le risque», dit-il. Malheureusement, il est impossible de déterminer avec précision le nombre à partir duquel la diversification devient excessive. Cela dépend en effet des objectifs de l’investisseur et des fonds auxquels il a souscrit.

«À vue de nez, nous pensons que quatre ou cinq fonds de base peuvent fournir une diversification suffisante. Si vous réalisez soudain que vous avez trop de titres, il serait peut-être une bonne idée d’envisager de réduire leur nombre, tout en demeurant conscient des implications fiscales de la vente d’un fonds», indique l’expert. En effet, lorsqu’un investisseur a trop de fonds communs dans le même panier, les résultats se distinguent difficilement de ceux d’un fonds indiciel peu onéreux, parce que toutes les différences entre les fonds s’estompent en raison de la diversification.

Toutefois, une politique ciblée de placement ne signifie pas de miser sur une poignée d’actions à valeur attrayante. Il vaut mieux pour cela s’en remettre à des gestionnaires qui ont adopté cette approche, tels Tom Stanley, Peter Cundill, Jerry Javasky et autres.

Par ailleurs, les investisseurs ne devraient pas non plus tourner le dos aux principes fondamentaux de la diversification. Dans l’élaboration d’un portefeuille, l’accent doit donc être mis sur la diversification des catégories d’actifs, des secteurs et des zones géographiques.

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