La Chambre de la sécurité financière suit de près l’harmonisation du PQPAV

Par Yves Rivard | 26 mai 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Que pensent les organismes de réglementation de la mise à jour du Programme de qualification en assurance (PQPAV)? Conseiller.ca a recueilli leurs commentaires.

Bruno Leblanc, coordonnateur-analyste aux relations publiques à la Chambre de la sécurité financière, a eu ces quelques mots : « La Chambre suit la mise à jour de ce programme. Les changements envisagés visent notamment l’uniformisation du contenu de base du PQAV lié à l’entrée en carrière de nos membres qui est, soit dit en passant, du ressort de l’Autorité des marchés financiers. Un volet du nouveau format d’examen envisagé touche à l’éthique et à la pratique professionnelle de nos membres. Le sujet est à ce stade-ci d’intérêt pour la Chambre. Bien que le projet puisse être considéré comme embryonnaire pour le moment, il semble que la spécificité du régime québécois pourrait être prise en compte. Pour le reste, la Chambre s’abstiendra de formuler des commentaires sur la base de discussions ayant un caractère très préliminaire ».

Et du côté de l’AMF…

L’AMF participe également au processus. Afin d’en apprendre plus, Conseiller.ca a rejoint Sylvain Théberge, directeur des relations médias, qui a accepté de se prêter à l’exercice en répondant à quelques questions :

C.ca : Dans un contexte de fusion de l’assurance collective en matière de formation, est-il pertinent de croire que le titre de conseiller agréé en avantages sociaux ne sera plus une exigence au Québec pour vendre de l’assurance collective, à l’instar du ROC, puisque tous les conseillers auront une formation en collectif?

Sylvain Théberge : « Les modifications suggérées par le programme pancanadien ne concernent que la qualification. Les compétences particulières requises pour l’assurance collective seront fusionnées à celles de l’assurance de personnes (i.e. évaluées par les mêmes examens). Cette modification ne concerne pas la structure de certification du Québec. Les certificats en assurance de personnes et en assurance collective demeurent distincts. Les postulants québécois désirant obtenir un certificat de représentant en assurance collective devront, après la réussite des nouveaux examens, effectuer une période probatoire en assurance collective, comme c’est le cas actuellement ».

C.ca : Ces nouvelles mesures sont-elles des demandes émanant de l’industrie de l’assurance, qui voudrait voir les règles au Québec harmonisées avec du reste du Canada?

S.T. : « Avec les modifications de l’Accord sur le commerce intérieur (ACI), la structure actuelle de qualification pénalisait les représentants québécois qui désiraient obtenir un permis dans une autre juridiction. Un des objectifs de l’ACI est l’harmonisation des standards de qualification à travers le Canada. Malgré la réduction du nombre d’examens envisagée pour les postulants québécois, l’harmonisation ne vise aucunement à réduire les standards. Les compétences requises et le niveau de performance attendu sont les mêmes, mais évalués par quatre examens plutôt que dix examens. D’ailleurs, pour le ROC, le projet d’harmonisation présente également des modifications de leurrégime.»

Yves Rivard