La règle du 70 % serait surestimée : d’autres réactions

14 octobre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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D’autres lecteurs de Conseiller.ca ont continué à réagir à la suite de la parution des nos articles intitulés Retraite : la règle du 70 % serait surestimée et La règle du 70 % serait surestimée : vos réactions. Voici les commentaires de l’un d’entre eux :

« Personnellement, je demande à mes clients quel revenu ils désireraient avoir aujourd’hui s’ils étaient à la retraite, en tenant compte d’un pourcentage additionnel afin de faire face à des imprévus importants tels que la maladie, par exemple. Par contre, c’est notre responsabilité, à nous, les conseillers professionnels, de faire réaliser aux clients qu’ils doivent être raisonnables en optant pour un objectif de retraite réalisable : une planification de retraite n’est pas une affaire de vœux pieux ni une loterie. Tout doit être planifié selon une logique, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas », écrit Yves Charbonneau, planificateur financier, Conseils financiers Yvanjay Inc., à Montréal.

« Il est parfois préférable de faire épargner un peu plus à nos clients afin de les aider à faire face à un autre imprévu de taille : l’économie. Les situations économiques difficiles des dernières années ne furent pas uniques, bien que parfois exceptionnelles. Des scandales financiers futurs sont toujours possibles et leur apparition pourrait amener de nouveau un recul dans la santé financière de nos clients. On peut aisément comprendre qu’un recul des marchés, comme celui que nous avons vécu en 2008, fait en sorte que cela peut représenter une perte de plusieurs milliers de dollars pour nos clients, qui devront reporter la date de leur retraite ou, pire, diminuer leur niveau de vie pour le reste de leur vie s’ils sont déjà retraités », poursuit-il.

« Alors quel pourcentage devrions-nous conseiller ? 50 %, 70 %, 80 % ou 100 % ? Un fameux dilemme n’est-ce pas ? Si, en tant que planificateur financier, je ne peux pas prévoir le futur, je devrais à tout le moins essayer de prévoir l’imprévu. Et ce, au bénéfice des gens qui m’accordent ce qu’ils ont de plus précieux : leur confiance et leur amitié », conclut-il.