L’AMF démantèle une arnaque à la Ponzi

Par Ronald McKenzie | 9 février 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Sergii Gnatiuk / 123RF

L’Autorité des marchés financiers (AMF) a obtenu des ordonnances de blocage ainsi que des interdictions d’opération sur valeurs et d’exercice à titre de courtier et de conseiller en lien avec les activités d’un dénommé Alain Péloquin.

Cet individu aurait mis sur pied une arnaque à la Ponzi tournant autour d’un pseudo-commerce de biens saisis par le gouvernement fédéral, avant que ceux-ci ne soient mis en vente aux enchères.

Péloquin et ses acolytes Isabelle Cantin, Stéphane Auclair et Jean-Luc Flipo recrutaient des « investisseurs » pour qu’ils embarquent dans la chaîne. Ils leur faisaient miroiter la possibilité de réaliser, dans certains cas, un rendement de 100 % sur une période de 1 mois. Alain Péloquin et son équipe auraient ainsi convaincu 147 personnes de placer 12 millions dans cette affaire, qui a toutes les apparences d’une structure pyramidale. Le régulateur a estimé que ce stratagème constituait des contrats d’investissement visés par la loi.

Outre Péloquin et ses complices, les ordonnances et les interdictions qui ont été prononcées visent Me Jean-Marc Lavallée, dépositaire d’un compte en fiducie qu’exploite le groupe de présumés malfaiteurs.

Parmi les faits et les allégations qui inquiètent les autorités, on note :

– La possibilité que les sommes recueillies soient dilapidées ou distribuées de façon inéquitable entre les investisseurs et que les activités de sollicitation se poursuivent.

– L’affirmation faite à des investisseurs que l’AMF avait «vérifié» les transactions, alors que c’est faux.

– Les investisseurs ont été sollicités sans qu’il n’y ait de prospectus et sans dispense accordée.

– L’argent recueilli aurait servi à des dépenses personnelles de Péloquin et de Cantin, et à rembourser certains investisseurs.

On s’en doute, aucun des intimés n’est inscrit sous quelque titre que ce soit auprès de l’AMF. Alain Péloquin aurait lui-même reconnu qu’il ne pouvait pas solliciter les investisseurs sans «licence de courtier».

Enfin, il ne faut pas confondre le Alain Péloquin dont il est question ici avec Alain Péloquin, représentant de courtier en épargne collective rattaché à Services d’investissement TD, et détenteur du certificat 126 502. Ce dernier n’est pas visé par la présente décision.

Même chose pour Isabelle Cantin, à ne pas confondre avec Isabelle Cantin, représentante en assurance de personnes et représentante de courtier en épargne collective rattachée à Services d’Assurance I.G. (Boucherville) et à Services financiers Groupe Investors. Détentrice du certificat 187 322, cette dernière n’a rien à voir avec cette histoire de pseudo-commerce de biens gouvernementaux.

Ronald McKenzie