Le risque de rembourser ses dettes sans votre aide…

Par Sophie Stival | 17 septembre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Le taux d’endettement des ménages canadiens représentait 143,7 % de leur revenu personnel au deuxième trimestre de 2010 (donnée de Statistique Canada). Épargner dans un tel contexte, relève de l’exploit.

Un sondage national commandé par la Banque Manuvie révèle que plus de deux personnes sur trois considèrent le remboursement de leurs dettes comme étant l’un de leurs principaux objectifs financiers. Mais elles souhaitent le faire sans l’aide d’un conseiller. Pourtant, la moitié estime que leur endettement s’est accru ou est demeuré au même niveau au cours de la dernière année…

Objectif : rembourser ses dettes Par ordre de priorité sur une échelle de 10, presque un tiers (32 %) des personnes interrogées ont donné la plus haute note, soit 10, au remboursement de leurs dettes. De plus, 37 % ont donné à cet objectif une note de 9 ou de 8 sur 10.

« Les personnes qui ont un plan financier et qui bénéficient des services d’un conseiller ont plus de chances d’atteindre leurs objectifs », souligne le président de Manuvie Canada Doug Conick. Le hic, c’est que 77 % des participants au sondage disent préférer gérer eux-mêmes leurs opérations financières quotidiennes, sans l’aide d’un conseiller.

Plus de dettes Malgré ces vœux pieux, beaucoup de participants au sondage n’ont pas réduit leur endettement. Plus d’une personne sur quatre (29 %) déclare même être plus endettée qu’elle ne l’était il y a un an, ce qui représente une légère hausse (de deux points de pourcentage) par rapport aux résultats d’un sondage semblable réalisé en avril.

D’ailleurs, 17 % des participants affirment que leur taux d’endettement n’a pas changé, alors que 16 % soulignent qu’il a diminué, mais moins que prévu. Moins d’une personne sur dix (8 %) dit avoir réduit son taux d’endettement plus que prévu depuis un an.

Si « la plupart des Canadiens veulent s’acquitter de leurs dettes (mais), ils sont peu nombreux à prendre des mesures concrètes pour y arriver », affirme. Par exemple ? Les deux tiers des ménages disent ne pas avoir fait des versements hypothécaires supplémentaires depuis un an.

Prêt hypothécaire et perte d’emploi Dans l’éventualité de la perte d’emploi du principal soutien économique de la famille, le sondage indique également que 43 % des participants auraient de la difficulté à effectuer leurs versements hypothécaires habituels (au plus tard trois mois après cette perte d’emploi). Parmi eux, 17 % connaîtraient des difficultés après un mois. Par ailleurs, 40 % des personnes interrogées pourraient continuer à effectuer leurs versements hypothécaires pendant une période de 3 à 12 mois.

Les autres participants au sondage (16 %) jouissent d’un prêt hypothécaire souple leur permettant d’augmenter ou de diminuer leurs versements en fonction de leurs besoins.

À propos du sondage et de Manuvie Le sondage en ligne effectué pour le compte de la Banque Manuvie du Canada a été mené auprès de 1 000 propriétaires canadiens de 30 à 55 ans dont le ménage a un revenu supérieur à 50 000 $. Il a été réalisé en ligne par la société Research House entre le 28 juillet et le 11 août 2010.

Première banque à charte fédérale fondée par une société d’assurance au Canada (en 1993), la Banque Manuvie a un actif qui s’élève à près de 16 milliards de dollars. Elle est une filiale en propriété exclusive de la Financière Manuvie.

Au 30 juin 2010, les fonds gérés par la Financière Manuvie et ses filiales se chiffraient à 454 milliards de dollars canadiens (428 milliards de dollars américains). La Société exerce ses activités sous le nom de Financière Manuvie au Canada et en Asie, et principalement sous le nom de John Hancock aux États-Unis.

Sophie Stival