Placement : miser sur la croissance des dividendes

14 octobre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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La demande des épargnants et des investisseurs pour des titres qui génèrent davantage de revenus incite le gestionnaire Donald MacKay à recentrer sa stratégie de placements.

En effet, le directeur général et chef de l’équipe des actions canadiennes à Greystone Managed Investments a choisi d’ajouter des titres sensibles à l’économie dans son portefeuille canadien de croissance des dividendes. Celui-ci sert de modèle aux fonds Hartford Canadien de croissance des dividendes et Hartford Actions canadiennes.

Jusqu’ici, Donald MacKay concentrait le gros de ses actifs dans les secteurs traditionnels que sont les services financiers, les services publics et les télécommunications. Les entreprises qui oeuvrent dans ces domaines sont reconnues pour verser des dividendes avec la régularité d’un mouvement suisse.

Mais, dans un effort de diversification accrue, il a ajouté récemment les actions de :

Magna International Ce fabricant de pièces automobiles a éliminé sa double série d’actions à la fin du mois d’août, au bonheur de nombreux investisseurs, dont Donald MacKay. Magna profite de la reprise de la production automobile. Elle connaît une forte croissance du bénéfice par action, ses ratios de distribution sont modestes et laissent la place à une augmentation possible du dividende, dont le rendement actuel est de 1,5 %.

Métaux Russel L’une des plus grandes sociétés de distribution et de traitement des métaux en Amérique du Nord, Métaux Russel voit son niveau d’activité croître de manière constante. L’action verse un dividende de plus de 5 %, ce qui ne gâte rien.

Goldcorp « Bien que le rendement actuel du dividende que ce titre apporte au portefeuille est relativement faible, la production de la société est en augmentation », indique Donald MacKay. Cela pourra lui permettre d’augmenter ses flux de trésorerie de 20 % à 30 % au cours des deux à trois prochaines années, ce qui stimulera son ratio de distributions.

Pour faire de la place à ces nouveaux venus, Donald MacKay a vendu à profit ses actions de Metro, chef de file de l’industrie alimentaire et pharmaceutique de détail au Québec et en Ontario, et celles de Ritchie Bros. Auctioneers. Dans ce dernier cas, les estimations montraient que la croissance du bénéfice par action était en régression. « Les revenus des activités de ventes aux enchères de la société ont été plus modestes que prévu », explique Donald MacKay.

Magna, Métaux Russel et Goldcorp viennent donc prêter main forte au noyau du portefeuille qui comprend les producteurs de dividendes suivants : Rogers Communications, BCE Inc., les grandes banques canadiennes, et les fiducies de placement immobilier Boardwalk Real Estate Investment Trust et RioCan Real Estate Investment Trust.

Ainsi rééquilibré, le portefeuille de Donald MacKay produit un rendement de 4,25 % contre 2,7 % pour l’indice composite S&P/TSX. En plus du revenu, il s’attend à ce que le portefeuille génère un gain en capital durant un cycle économique complet, tout en affichant une volatilité inférieure à celle de l’indice de référence.