Relève : Attention, ils débarquent! (partie 4)

Par Didier Bert | 9 décembre 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Représentant en valeurs mobilières ou conseiller en placement

  • – Il peut négocier et vendre des actions, des obligations et des fonds communs de placement à ses clients..
  • – Formation requise : avoir suivi les cours exigés par l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), ainsi qu’un stage de 30 à 90 jours selon le type d’inscription demandée. Le cours est ouvert à tous, sans prérequis spécifique.
  • – Il doit être rattaché à une société réglementée par l’OCRCVM pour que ses clients bénéficient de la protection du Fonds canadien de protection des épargnants (FCPE).
  • – Rémunération annuelle : la plupart des conseillers en placement gagnent au moins 100 000 $ annuellement après trois à cinq ans de pratique. Certains peuvent dépasser 500 000 $.
  • Sources : CSF, CSI, OCRCVM.

Annie-Pier Laplante, représentante en valeurs mobilières

Elle passe 60 appels téléphoniques à froid, chaque jour, pour faire entrer de nouveaux actifs à la Financière Banque Nationale (FBN). Annie-Pier Laplante est présentement dans une phase intense de développement de clientèle. « Je dois aller chercher mes clients un par un. C’est beaucoup de pression, car j’ai des objectifs à atteindre et je suis payée à 100 % par commission. »

Annie-Pier Laplante travaille depuis deux ans et demi auprès de clients entrepreneurs et travailleurs autonomes. La jeune professionnelle âgée de 26 ans les contacte depuis son bureau du centre-ville de Montréal. « Je ne suis pas à mon compte, mais je développe ma propre clientèle. Je paie pour utiliser le système informatique de la FNB, le bureau, etc. »

Elle part aussi sur la route pour rencontrer des clients. Le reste de sa journée est consacré aux suivis, à la lecture de l’actualité et à des activités de réseautage.

Auprès des clients, l’écoute est une qualité primordiale, « pour bien comprendre leurs besoins ». Et pour espérer bien vivre de ce métier, faut-il aimer vendre ? « C’est très important! Parce qu’au bout du compte, on est des vendeurs! »

Face à la mauvaise publicité répandue à la suite des scandales financiers, Annie-Pier dit profiter de la crédibilité de la FBN. « C’est plus facile que pour les conseillers qui se lancent en cabinets indépendants », juge-t-elle.

« Je dois aller chercher mes clients un par un. C’est beaucoup de pression, car j’ai des objectifs à atteindre et je suis payée à 100 % par commission. »

L’avis du professionnel confirmé Carmen Crépin, vice-présidente pour le Québec de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM)

« Nous sommes dans un secteur qui bouge beaucoup et vite. La technologie prend une place de plus en plus importante. Les marchés changent régulièrement : il faut s’adapter constamment. Dans cet environnement, le représentant en valeurs mobilières est un entrepreneur qui bâtit sa clientèle.

Il doit composer avec de nombreux contrôles et tracasseries administratives. L’industrie est fortement réglementée. Mais c’est pour s’assurer que le client est bien servi. Les gens confient leurs avoirs à leur conseiller pour les faire fructifier. Ils doivent être protégés.

Aujourd’hui, les représentants sont mieux formés, mais la concurrence est aussi plus importante.

Les débutants ont probablement moins de difficulté à vivre avec les contrôles existants puisqu’ils ne connaissent que ça. Au contraire, les représentants expérimentés ont dû apprendre à travailler avec une succession de nouvelles réglementations. »

À lire : À la rencontre des débutants : Annie-Pier Laplante, représentante en valeurs mobilières

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Didier Bert

Didier Bert est journaliste indépendant. Il collabore à plusieurs médias sur les thèmes de l’économie, des finances et du droit.