Retraite : ne négligez pas les rentes

13 novembre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’auteure en finances personnelles Gail Bebee souligne que les retraités devraient considérer l’achat d’une rente afin de se constituer un revenu garanti pour leurs vieux jours. C’est d’autant plus vrai en ce qui concerne les Canadiens qui sont de plus en plus nombreux à ne pas participer à un régime complémentaire de retraite, ajoute-t-elle. Au rythme auquel les entreprises cessent de proposer des régimes de retraite à leurs employés, ce choix semble s’imposer naturellement.

« Une rente viagère permet de toucher des revenus toute sa vie. C’est comme une caisse de retraite personnelle », dit Gail Bebee.

Le hic, c’est que la plupart des retraités décident à la dernière minute de souscrire ce type de contrat. Ils attendent d’avoir atteint l’âge limite de 71 ans, lorsqu’ils doivent « désenregistrer » leur REER, pour bouger. Ils prennent alors des décisions hâtives qu’ils finissent souvent par regretter.

Voilà pourquoi Gail Bebee exhorte les retraités à examiner le plus tôt possible les possibilités qui s’offrent à eux et d’en discuter avec leur conseiller. Car avant de fixer son choix, plusieurs points doivent être éclaircis. Par exemple :

  • Faut-il souscrire une rente viagère ou à terme prescrit ?
  • Sera-t-elle payable au conjoint survivant ?
  • Sera-t-elle indexée à l’inflation ?

Il importe d’avoir une idée précise des caractéristiques que l’on veut faire inscrire au contrat, car elles influent directement sur le montant des prestations. Le principe est le suivant : plus le contrat contient d’options, plus les prestations sont réduites.

Gail Bebee note que le montant de la rente est fonction de plusieurs facteurs, comme l’âge et le sexe du souscripteur et les taux d’intérêt. Plus le consommateur est âgé au moment de signer le contrat, plus les prestations qu’il touchera seront élevées (son espérance de vie étant plus courte que celle d’une personne jeune). Dans cette logique, on comprend que, toutes choses étant égales par ailleurs, les femmes recevront moins, puisque leur espérance de vie est supérieure à celle des hommes.

Dans un contexte où les taux d’intérêt sont à des creux historiques, un contrat de rente peut sembler désavantageux, car les prestations mensuelles seront basses. Mais il y a moyen de s’en tirer. Par exemple, à 71 ans, on peut commencer par transformer son REER en FERR et, lorsque les taux auront remonté, utiliser le produit du FERR pour souscrire une ou même plusieurs rentes échelonnées dans le temps, explique Gail Bebee.

Des conseils sur le choix de l’assureur Enfin, il est essentiel de faire affaire avec un assureur dont la solidité financière est reconnue. Il doit également être membre d’Assuris, qui protège les détenteurs de polices en cas d’insolvabilité de l’entreprise. Assuris garantit le paiement de 85 % du montant de la rente jusqu’à concurrence de 2 000 $ par mois.

Enfin, les retraités doivent savoir que la souscription d’une rente est un geste définitif. Une fois le contrat conclu, il est impossible de revenir en arrière. Voilà pourquoi il est primordial d’en discuter avec son conseiller avant de parapher quoi que ce soit.