Richard Longpré passible de prison

Par Ronald McKenzie | 19 juillet 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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justice statue with sword and scale. cloudy sky in the background

L’ex-conseiller Richard Longpré devra répondre de 133 chefs d’accusation relativement à une pléthore de placements illégaux.

Actif dans la région de Saint-Jean-sur-Richelieu, Richard Longpré mettait certains de ses clients en confiance, puis il leur demandait de lui prêter de l’argent pour qu’il l’investisse à leur place. Il leur laissait croire qu’il avait des accès privilégiés pour acquérir des actions dans diverses sociétés pétrolières. Il aurait également convaincu d’autres clients de lui avancer de l’argent afin d’acquérir des ordinateurs performants qui lui permettraient de mieux « gérer » leurs avoirs. Pour ces deux types de propositions, Richard Longpré aurait promis un rendement annuel de 8 % et émis des billets à terme au nom des prêteurs.

Les projets de Richard Longpré ont fait chou blanc. Entre 1998 et 2009, une trentaine de ses clients auraient perdu plus de 1,3 million de dollars. Quelques autres plus chanceux ont reçu un des remboursements totalisant 211 000 $.

Lorsqu’il a perpétré ses gestes, Longpré était représentant en assurance de personnes, en assurance collective de personnes et en courtage en épargne collective. En octobre dernier, le comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière l’a radié de manière permanente.

Quant à la poursuite que lui intente l’Autorité des marchés financiers (AMF), elle se détaille comme suit :

– 61 chefs pour avoir illégalement agi à titre de courtier en valeurs.

– 61 chefs pour avoir illégalement procédé à des placements.

– 11 chefs pour avoir fourni des informations fausses et trompeuses à des investisseurs (Richard Longpré affirmait que son opération était très sécuritaire et ne comportait aucun risque, alors qu’il s’agissait d’achat d’actions).

L’AMF réclame des amendes de plus de 1,3 million de dollars (le triple du minimum prévu par la loi) ainsi qu’une peine d’emprisonnement. Pour justifier de telles sanctions, elle invoque divers facteurs aggravants, notamment la durée des infractions, l’appropriation d’argent, l’abus de confiance et les conséquences sur les victimes dont Richard Longpré connaissait la situation financière.

Ronald McKenzie