Sept bonnes raisons de liquider un fonds commun

9 octobre 2009 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Conseiller depuis plus de 25 ans, président de son propre cabinet pour clients nantis disséminés dans 11 pays, l’Américain Don Dion estime que les investisseurs entretiennent souvent une relation émotive avec leurs fonds communs. Quand vient le moment de les vendre, ils hésitent, tergiversent et passent outre à leur stratégie de placement. Certes, il est important de savoir quand le temps est venu de vendre un fonds. Mais il est encore plus crucial de comprendre pourquoi on devrait s’en départir. Sur le site financier TheStreet.com, Don Dion donne sept bonnes raisons.

1. Des changements à la haute direction Les investisseurs devraient toujours savoir qui dirige leurs fonds. L’expérience, la discipline et l’intuition des gestionnaires sont souvent la clé du succès. Un changement de à la haute direction n’est pas une raison absolue pour se débarrasser de ses parts, mais c’est certainement un événement à surveiller de près.

2. L’augmentation des frais Sur une longue période, les frais de gestion et d’administration d’un fonds peuvent avoir un impact significatif sur son rendement global. Si un fonds d’actions performe bien année après année, une augmentation ponctuelle des frais ne sera pas dramatique. Mais si la hausse vise un fonds du marché monétaire ou un fonds d’obligations, les chances sont très minces que le rendement réussira à la couvrir.

3. Des sous-performances à répétition Personne n’aime voir ses fonds enregistrer des rendements inférieurs à la moyenne. Il est normal que, à l’occasion, un fonds connaisse une mauvaise année. Si toutefois le produit en question traîne la patte sur ses concurrents sur des périodes de un, trois et cinq ans, il est temps de se poser des questions.

4. Des modifications aux objectifs de placement Normalement, on choisit un fonds parce qu’il convient à notre stratégie de portefeuille et à notre degré de tolérance au risque. Or, il arrive régulièrement que les sociétés de fonds modifient les objectifs de placement de leurs produits. Par exemple, elles peuvent décider qu’un fonds de petites capitalisations investira désormais une partie de son capital dans des actions de moyennes ou de grandes entreprises. Ou encore, on passera d’un mandat nord-américain à une diversification internationale. Ce type de modifications peut affecter la stratégie de placement. Si c’est le cas, il faudrait envisager de remplacer ce ou ces fonds par des produits mieux adaptés.

5. Le fonds devient trop gros Les petits fonds qui connaissent du succès attirent un nombre croissant d’investisseurs. Leurs gestionnaires se retrouvent alors avec beaucoup d’argent à placer rapidement. Cela peut présenter des difficultés, car ils doivent prendre des positions plus importantes, ce qui augmente le risque. Ce problème (car c’en est un) touche notamment les fonds spécialisés et les fonds de petites capitalisations.

6. Des changements dans le profil de risque À mesure qu’ils approchent de la retraite, les investisseurs doivent rééquilibrer leurs placements. Typiquement, il s’agit de consacrer davantage de capital aux produits à revenu fixe plutôt qu’aux fonds de croissance. Des mouvements de portefeuille sont donc à prévoir. D’autres événements, comme un mariage ou la naissance d’un enfant, peuvent être l’occasion de changer de fonds communs.

7. Un besoin d’argent La vie réserve toujours des imprévus. La perte d’un emploi, la réorientation d’une carrière ou le lancement d’une entreprise, par exemple, peut se traduire par un manque à gagner temporaire qu’on comblera en liquidant les parts d’un fonds. Avant de signer les formulaires de rachat, il faut s’assurer que l’on a bien mesuré les impacts fiscaux liés à cette décision.

Enfin, Don Dion n’a pas mentionné une huitième bonne raison de vendre ses parts d’un fonds commun : pour encaisser des profits, tout simplement !