Sept excuses pour ne pas cotiser à un REER

16 février 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Conseillère et avocate spécialisée en fiscalité et en planification successorale, Sara Kinnear a entendu toute la panoplie d’excuses pour ne pas cotiser à un REER : pas le temps, pas d’argent, trop compliqué, et quoi encore. Cette procrastination financière est l’une des raisons qui expliquent pourquoi les droits de cotisation inutilisés culminent à 500 milliards de dollars au pays, estime la spécialiste en planification fiscale et successorale au Groupe Investors.

Au fil des années, Sara Kinnear a relevé sept excuses classiques qu’invoquent les épargnants pour éviter de planifier le financement de leurs vieux jours. Voici son palmarès.

1. Je suis trop jeune Les chiffres le prouvent : plus vous commencez tôt à épargner en vue de la retraite, meilleures sont vos chances d’atteindre vos objectifs financiers. Or, un grand nombre de jeunes rejettent cette vérité. Ils disent qu’ils ont tout le temps devant eux. « Nous les encourageons à épargner dès qu’ils commencent à travailler, mais c’est difficile de les convaincre », dit-elle. Pourtant, de petits retraits automatiques sur les chèques de paie font une grande différence au fil des années. « Les personnes qui voient comment les intérêts composés peuvent faire croître leurs épargnes seront plus enclines à adhérer à un programme de retraits automatiques et à le conserver longtemps », dit Sara Kinnear.

2. J’ai d’autres priorités Lorsqu’il s’agit d’acheter une auto ou une maison, ou de préparer un voyage, les gens réussissent à épargner. Pour cotiser à un REER, c’est autre chose. Pourtant, ce devrait être une priorité majeure. Si votre REER entre en concurrence avec d’autres objectifs, révisez votre budget familial afin de trouver ces montants qui feront office de cotisation. Sara Kinnear dit qu’on peut économiser gros en réduisant simplement le nombre de cafés latte qu’on achète au bistro du quartier et les sorties au restaurant.

3. Je me reprendrai plus tard Voilà l’excuse favorite des procrastinateurs. Oui, plusieurs d’entre eux parviendront à maximiser leurs cotisations REER. Mais souvent sur le tard et au prix de lourds sacrifices.

4. Je peux compter sur l’aide du gouvernement Vraiment? Une personne qui reçoit la rente moyenne de retraite du RRQ, la Pension de la sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti disposera de revenus annuels de 10 000 $. « C’est une belle petite somme, mais c’est insuffisant pour assurer une retraite confortable », note Sara Kinnear.

5. Je devrai payer de l’impôt sur mon REER L’un des atouts du REER est de pourvoir verser des cotisations lorsque son taux d’imposition est élevé, et de les retirer lorsqu’il est bas. Oui, il faudra payer de l’impôt sur les retraits, mais la facture fiscale sera beaucoup moins élevée.

6. Les marchés ne sont pas favorables Quand le sont-ils vraiment? L’important n’est pas d’attendre le bon moment, mais de lancer le processus d’épargne le plus tôt possible. « Si vous êtes à 30 ans de votre retraite, vous aurez le temps de profiter des hausses des marchés et de récupérer vos pertes. La clé du succès en investissement n’est pas de synchroniser correctement les marchés, mais d’y demeurer longtemps », souligne l’experte.

7. Je ne connais rien à la finance Dans ce cas, retenez les services d’un conseiller. Présentez-lui votre situation financière et vos projets de retraite. Il saura vous recommander des stratégies adaptées à vos besoins.