Un REER pour elle, un REER pour lui

Par Ronald McKenzie | 15 février 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Près des deux tiers des Québécois (62 %) détiennent un REER, indique un sondage annuel de RBC. Les produits financiers qu’ils y déposent varient selon le sexe des épargnants.

En effet, 38 % des Québécois et 34 % des Québécoises ont des parts de fonds communs dans leur REER. Près du quart des hommes (24 %) y incluent des produits d’épargne, alors que c’est le cas de 16 % des femmes. Vingt pour cent des hommes placent des actions dans leur REER, tandis que seulement 11 % des femmes les imitent.

L’étude montre par ailleurs que 16 % des Québécois et 22 % des Québécoises ignorent quels types de placements sont compris dans leur REER, ou affirment que c’est leur conseiller qui s’en occupe.

Fait à noter, 28 % des Québécoises n’ont pas encore commencé à épargner en vue de la retraite. Cette proportion est de 22 % chez les hommes.

À l’échelle du pays, RBC note d’importants écarts entre la façon dont les Canadiens et les Canadiennes épargnent et investissent leur argent.

Par exemple, au cours de la dernière année, les hommes ont été plus nombreux que les femmes à épargner en vue de la retraite (44 % par rapport à 33 %) et à se constituer un portefeuille de placements (23 % par rapport à 16 %). Au contraire, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à favoriser l’épargne pour des priorités immédiates plutôt que pour l’atteinte d’objectifs à long terme ou la retraite (79 % par rapport à 73 %). Dans l’ensemble du Canada, près du tiers (31 %) des femmes n’ont pas commencé à épargner en vue de la retraite, comparativement à un cinquième des hommes (21 %).

«Les femmes accordent davantage d’importance aux besoins courants, souvent les besoins des autres, qu’à leurs propres besoins à long terme», constate RBC.

Comme on l’a vu précédemment, hommes et femmes ont des perceptions différentes concernant leur REER. Ces distinctions ne sont pas propres à la Belle Province, on peut les observer d’un océan à l’autre.

Ainsi, les actions figurent au troisième rang des types de placements privilégiés par les Canadiens (23 %). Chez les Canadiennes, elles figurent au sixième rang (14 %). Sur la même liste des préférences en matière de placement, les comptes d’épargne occupent le troisième rang chez les femmes (23 %), tandis que chez les hommes, ils occupent le quatrième rang (19 %). Les fonds communs de placement arrivent en première place tant chez les hommes que chez les femmes. Quarante-six pour cent des Canadiens en détiennent. Toutefois, cette proportion n’est que de 38 % chez les femmes. En outre, 22 % des femmes ont répondu qu’elles ignoraient quels types de placements elles détiennent dans leur REER, ou que c’est leur conseiller qui s’en occupe, comparativement à 15 % des hommes.

«Les femmes ont une approche plus prudente en matière d’épargne pour l’avenir, et elles sont davantage intéressées par des placements qui offrent des rendements stables. Voilà pourquoi le montant d’épargne nécessaire à la retraite qu’elles citent reste stable. D’autre part, chez les hommes, ce montant change en fonction des variations des rendements de leurs placements», souligne RBC.

Le sondage indique que le montant d’épargne nécessaire à la retraite cité par les femmes a légèrement diminué. En effet, il est passé de 566 000 $ il y a trois ans à 510 000 $ en 2010. À l’opposé, ce montant a chuté de façon spectaculaire au cours des trois dernières années du côté des hommes, passant de 922 000 $ en 2007 à 493 000 $ en 2010.

Ronald McKenzie