La retraite reportée…

Par William-André Nadeau | 25 juin 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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…pour des raisons financières, mais aussi de bien-être personnel.

Les temps changent : il n’y a pas si longtemps, la publicité « Liberté 55 » était à la mode, et l’âge moyen de la retraite au Québec était de 57 ans.

La tendance actuelle est de reporter, pour des raisons économiques et personnelles, l’âge de la retraite, autant chez les femmes que chez les hommes.

Le bilan financier des préretraités n’est pas aussi reluisant qu’ils l’espéraient. A l’image des caisses de retraite, les rendements boursiers, depuis 2000, sont nettement inférieurs aux normes historiques, et le rendement anticipé sur les obligations n’est pas très satisfaisant.

Dans ce contexte, l’accumulation de l’épargne est insuffisante pour envisager une retraite. L’espérance de vie augmente, depuis 30 ans, d’environ 2,5 années annuellement. Il y a 30 ans, prendre sa retraite à 65 ans était la norme. Aujourd’hui, on la prend davantage à 73 ans. Les gens vivent plus vieux et sont en bonne forme à un âge avancé.

Historiquement, pendant des siècles, les hommes travaillaient jusqu’à leur mort. A notre époque moderne, pour la première fois, les hommes passent des décennies à la retraite.

Lors d’une conférence à laquelle j’ai assisté il y a plusieurs années, un animateur de cours sur la préparation à la retraite de Québec a affirmé que l’homme et la femme ne sont pas faits pour vivre ensemble à la retraite, et qu’un très grand défi les attendait pour réussir à gérer cette étape de la vie.

Les gens aspirent à une vie heureuse, à se valoriser et à se sentir utiles et actifs. Plus les futurs retraités reporteront leur retraite, plus ils contribueront à créer une nouvelle tendance démographique, soit un segment de la population qui occuperait encore un emploi à temps plein ou partiel et dont l’âge moyen serait de 65 ans et plus.

La civilisation des loisirs, annoncée par Alvin Toffler vers la fin des années 1970, pourrait possiblement émerger, avec trois ou quatre décennies de retard, si les entreprises s’adaptent bien aux besoins des futurs retraités qui sont très nombreux, car la cohorte des baby-boomers influencera, encore une fois, le portrait démographique, économique et social de la nouvelle génération de retraités.

Les opinions exprimées dans ce blogue n’engagent que son auteur et ne reflètent pas nécessairement celles de Conseiller.ca ni de la Financière Sun Life.


William-André Nadeau est vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Tactex. Il possède 32 ans d’expérience dans le domaine des services financiers, à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille.

Au cours de sa carrière, M. Nadeau a conçu et développé, avec succès, plusieurs services et produits financiers pour les investisseurs, comme le service de gestion assistée et l’application des conclusions de la recherche en finance comportementale à la gestion de portefeuille. Il est régulièrement consulté par la presse écrite au sujet des stratégies d’investissement et des performances des marchés boursiers. Il a également animé et participé à une centaine de séminaires et conférences portant sur les investissements boursiers et les revenus de retraite. Avant de se joindre à Tactex Gestion d’actifs, M. Nadeau a été président et gestionnaire de portefeuille chez Orientation Finance. Il a aussi cofondé et propulsé deux firmes de courtage : Investissements Courvie et Nadeau, Provencher et Associés.

Vous pouvez communiquer avec lui à : wanadeau@tactex.ca

Troupeau de moutons.

William-André Nadeau

William-André Nadeau est gestionnaire de portefeuille à Tactex gestion d’actifs. Il a accumulé 35 ans d’expérience dans le domaine des services financiers à titre de courtier, d’analyste et de gestionnaire de portefeuille. Sa spécialité : adapter ses connaissances des sciences humaines et de la finance comportementale à la gestion traditionnelle de portefeuille. Durant les années 1990, M. Nadeau a cofondé deux importantes firmes de gestion en épargne collective et une famille de fonds communs dont les gestionnaires étaient tous basés au Québec. Il a animé des conférences et des séminaires auprès de milliers de personnes au cours de sa carrière, en plus d’avoir coécrit des livres sur les finances personnelles, devenus best-sellers au début des années 1990. William-André Nadeau partage avec les investisseurs son expérience acquise sur les marchés financiers et ses observations sur leurs tendances en collaborant avec des journalistes financiers, des blogueurs et des animateurs de balados.