4 risques qui pèsent sur les investissements

Par La rédaction | 1 septembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Fabrizio Zanier / 123RF

Ces quatre risques qui pèsent sur les investissementse ne doit pas laisser place à un optimisme démesuré. La prudence doit rester de mise en matière d’investissement, car quatre enjeux pourraient réserver de mauvaises surprises aux investisseurs.

Les marchés ne cessent de tirer vers le haut, alimentés par les politiques monétaires accommodantes des banques centrales. Mais cet élan pourrait bien ne pas durer face à quatre risques qui pointent, prévient Martin Pelletier, gestionnaire de portefeuille chez Wellington-Altus Private Counsel, dans un billet sur le Financial Post.

1)    L’IMMOBILIER

La flambée des prix de l’immobilier s’est emparée du Canada. Cela rend encore plus dangereux le fait de commettre des erreurs d’acquisition.

Acheter trop cher un logement mal situé le rend difficile à revendre. Or, une telle erreur est devenue plus fréquente durant la pandémie : certains acheteurs se sont précipités sur des maisons hors agglomérations, en pensant que le travail à domicile était là pour durer. Mais comme les employeurs demandent maintenant que leur personnel retourne au bureau, ce genre de pari peut se retourner contre ceux qui s’y sont osés.

Une autre erreur peut être commise par un acheteur faisant l’acquisition d’une résidence en s’endettant à la limite de ses possibilités financières. Si les taux d’intérêt se mettent à grimper, cet acquéreur se retrouvera dans une situation intenable pour rembourser son emprunt. Et mécaniquement, avec une hausse marquée des taux d’intérêt, le nombre d’acheteurs potentiels se réduira ; et les prix de l’immobilier pourraient se stabiliser, voire s’orienter à la baisse : l’acquéreur pourrait se retrouver face à une difficulté pour vendre son logement… celui-là même qu’il n’arrivera plus à financer.

2)    LES OBLIGATIONS À LONG TERME

Les obligations à long terme se distinguent par une grande volatilité. Le fonds négocié en Bourse (FNB) iShares 20+ Year Treasury Bond, qui suit un indice composé d’obligations du Trésor américain dont l’échéance résiduelle est supérieure à vingt ans, a perdu près de 20 % entre août 2020 et mars 2021, avant de gagner 10 % depuis. La situation macroéconomique demeure incertaine, ce qui devrait tenir les investisseurs éloignés des obligations à long terme.

3)    LE HUARD

L’endettement du gouvernement fédéral et l’essor de la spéculation immobilière laissent peser des menaces sur le dollar canadien. Simultanément, la mise à l’arrêt du projet de pipeline Keystone XL a tari les possibilités du Canada de développer ses exportations de pétrole vers son voisin du sud.

4)    LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Le battage médiatique autour des énergies renouvelables et les valorisations qui en résultent s’apparentent à la bulle Internet de 2000, croit Martin Pelletier. Les promesses avancées autour des éoliennes et des véhicules électriques donnent lieu à des valorisations d’entreprises déconnectées de leurs registres de vente. L’entreprise chinoise de véhicules électriques Nio n’a vendu aucune automobile aux États-Unis et à peine 22 000 dans le monde au deuxième trimestre, pourtant sa valeur en bourse est supérieure à celle de Ford, illustre-t-il. Et c’est sans compter les subventions versées par les gouvernements à de telles entreprises survalorisées, ponctue le gestionnaire de portefeuille.

La rédaction