Croissance en recul, récession en vue

Par La rédaction | 24 août 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

La hausse des prix et l’action des banques centrales auront pour effet de freiner la croissance économique, mais les rendements à long terme se redressent, prévient un rapport de Vanguard.

La plupart des pays industrialisés verront leur croissance économique subir un coup de frein dès cette année, indique la mise à jour semestrielle de Vanguard sur ses perspectives économiques.

La raison en est que les banques centrales ont adopté des politiques agressives de hausse des taux d’intérêt afin de combattre l’inflation. Ce tournant pris depuis le début de 2022 a totalement modifié les perspectives, bien plus positives, que Vanguard avançait en début d’année.

Avec une inflation qui touche son record historique depuis 40 ans aux États-Unis, le relèvement des taux d’intérêt pourrait les mener à atteindre au moins 4 % en 2023, soit au-delà de ce qui est actuellement pris en compte par le marché.

Ce resserrement des conditions financières entraîne une probabilité de récession de 65 % aux États-Unis d’ici deux ans. Durant cette période, l’inflation élevée cohabitera avec une croissance modérée.

De son côté, le Canada profitera de ses exportations de pétrole, qui soutiendront sa croissance économique. Comme aux États-Unis, le marché de l’emploi devrait rester vigoureux, compte-tenu du nombre élevé de postes vacants.

Globalement, Vanguard prévoit que la plupart des pays industrialisés verront leur croissance s’amenuiser à la fin de l’année 2022, et frôler la récession au cours de l’année 2023.

L’arrivée de la récession ne devrait pourtant pas susciter seulement de l’inquiétude. En effet, « les marchés baissiers présentent un potentiel de hausse », pointe le rapport. Ainsi, les « prévisions de rendement annualisé sur 10 ans pour les marchés boursiers sont largement supérieures d’un point de pourcentage à celles de la fin de 2021. » Les prévisions de rendement des obligations sont quant à elles supérieures de 1,5 point de pourcentage. Certes, le relèvement des taux d’intérêt nuit à la valeur des obligations, mais il entraînera des rendements plus élevés à l’avenir, car les intérêts seront réinvestis dans des obligations à taux d’intérêt supérieur.

Vanguard s’attend ainsi à un rendement annualisé sur dix ans de 3,5 à 5,5 % pour les actions canadiennes, soit un niveau comparable à celui des actions américaines (3,4 à 4,4 %). Pour les obligations canadiennes, les attentes sont comprises entre 3 et 4 %, soit un niveau identique aux obligations américaines.